Colombie: La Havane accueillera les discussions de paix avec l'ELN

Cuba est la nouvelle destination des discussions de paix entre le gouvernement colombien et la guérilla de l'ELN. Elles avaient lieu jusqu’ici en Equateur, mais après la mort de 3 journalistes équatoriens par des guérilleros colombiens, Quito a déclaré forfait. La suite des pourparlers aura donc lieu la semaine prochaine à La Havane, qui a déjà accueilli les discussions de paix avec la guérilla des FARC.

Cette décision de déplacer les négociations avec l’ELN est une suite logique à l’annonce du président équatorien Lenin Moreno de retirer son pays du groupe des six garants du dialogue entre la guérilla et les autorités colombiennes.

Cuba, tout comme le Brésil, le Venezuela, la Norvège et le Chili fait également partie de ce groupe de garants et comme l’île a déjà accueilli les pourparlers avec les FARC, ce pays dispose selon la Colombie de toutes les garanties au niveau diplomatique pour que de telles discussions y soient menées.

Le but pour l’instant n’est pas d’obtenir un accord de paix comme l’a précisé ce samedi le président colombien Juan Manuel Santos :

« Nous avons décidé de reprendre, la semaine prochaine, les négociations avec l’ELN afin de parvenir à un cessez-le-feu qui nous permette d’avancer le plus possible dans le processus de paix. Les dialogues reprendront à Cuba et nous espérons avancer très rapidement. »

Cuba a déjà accueilli des pourparlers avec l’ELN. C’était au début des années 2000, sous la présidence du conservateur Alvaro Uribe. Des discussions qui n’avaient permis d’obtenir un accord. En 2007 d'ailleurs l’ELN avait annoncé publiquement qu’il ne servait à rien de continuer de tels pourparlers.

Juan Manuel Santos, adversaire politique d’Alvaro Uribe, va tenter d’inverser la tendance. Mais il ne lui reste que quelques mois pour obtenir un résultat avant qu’il ne quitte le pouvoir au terme de son second mandat.

(Re) lire : Colombie: l'assassinat des journalistes équatoriens ébranle le processus de paix

 

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