Avec notre correspondant à Caracas, Julien Gonzalez
Certains portent des drapeaux du Venezuela ; d'autres des tee-shirts avec l'inscription « celui qui abandonne a perdu ». Parmi eux, Adriana. Elle est venue dénoncer ce samedi « le massacre contre Oscar Perez ».
« Un héros »
« Pour moi, Oscar Perez est un héros ! Une personne qui arrive à cet extrême de tout abandonner et d'exposer sa vie pour son pays est définitivement un héros. C'est de notoriété publique, il l'a dit dans une vidéo : ils voulaient se rendre. L'assaut des forces spéciales est totalement illégal. Au Venezuela, la peine de mort n'existe pas ; or, lui et ses hommes ont pratiquement été exécutés. »
L'assaut de ce lundi a été vivement commenté cette semaine : alors que les autorités assurent que « tous les efforts ont été faits pour une reddition pacifique et négociée » et que « Oscar Perez et ses hommes sont à l'origine de l'affrontement », plusieurs dirigeants de l'opposition ainsi que des ONG de défense des droits de l'homme ont, eux, dénoncé l'usage disproportionné de la violence lors de l'opération - notamment d'un lance-grenades antichar - et ont condamné des « exécutions extrajudiciaires ».
C’est aussi pour dénoncer la multiplication des exécutions extrajudiciaire que Lisbeth, retraitée qui était de toutes les manifestations de l'an dernier, est venu ce samedi.
« Massacres »
« Le gouvernement a qualifié de "terroristes" tous les dissidents et tous ceux qui pensent différemment. Ce gouvernement est malheureusement à l'origine de beaucoup de massacres depuis 18 ans. Les jeunes, morts dans les manifestations de l'an dernier, ont eux aussi été victimes de massacres : ils ont été tués sans pitié. Je suis là pour toutes ces personnes. »
Ce samedi, le corps d'Oscar Perez n'avait toujours pas été remis à ses proches.