Venezuela: mort confirmée pour Oscar Perez, le «terroriste» à l'hélicoptère

C'est officiel depuis mardi 16 janvier 2018 : Oscar Perez fait partie des personnes tuées lors de l'opération policière menée contre lui et son groupe lundi. L'ex-inspecteur de la police scientifique s'était fait connaître en juin dernier, lors des manifestations contre le gouvernement de Nicolas Maduro, en attaquant notamment le Tribunal suprême de justice à bord d'un hélicoptère dérobé. Il était recherché.

Avec notre correspondant à Caracas,  Julien Gonzalez

L'information a été confirmée par le ministre vénézuélien de l'Intérieur, qui a précisé que six autres personnes de la « cellule terroriste » ont également été tuées. Mais six personnes ont aussi été capturées au cours de l'opération, commentée en direct par Perez sur Instagram, et deux policiers sont morts.

Il aura fallu plus de 24 heures pour que les autorités confirment officiellement la mort d'Oscar Perez. Le ministre a été formel : « Les terroristes sont à l'origine de l'affrontement, et face à une agression qui mettait en danger la vie de policiers, le protocole pour neutraliser le groupe d'agresseurs a été activé. »

Un protocole remis en question par certains spécialistes des questions militaires, qui ont notamment signalé l'usage disproportionné d'un lance-grenades antichar au cours de l'intervention. Des ONG de défense des droits de l'homme ont quant à elles évoqué « une possible exécution extrajudiciaire ».

L'Assemblée nationale vénézuélienne ouvre une enquête

Les autorités ont répondu ce mardi à cette accusation, en assurant que « tous les efforts » avaient « d'abord été faits pour une reddition pacifique et négociée ». Des explications qui n'ont pas manqué de raviver les tensions entre le gouvernement et l'opposition.

La découverte de la planque d'Oscar Perez aurait eu lieu, selon le ministre de l'Intérieur, grâce à des « informations communiquées par des dirigeants politiques dans le cadre des négociations de paix » entre les deux camps. Un tissu de « mensonges », rétorque ce mardi soir l'opposition.

Alors que l'Assemblée constituante vénézuélienne élue en juillet 2017 est dominée par les chavistes, depuis 2015, l'opposition est majoritaire à l'Assemblée nationale qui a décidé d'ouvrir une enquête pour faire la lumière sur cette affaire.

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