Avec notre correspondant dans la région, Patrick John Buffe
Tous les électeurs du pays sont désormais dans l’expectative car neuf heures après la fin du scrutin, le Tribunal suprême électoral n’a toujours pas donné de résultats ou de tendance et c’est du jamais vu au Honduras. Et donc les seuls résultats dont on dispose proviennent des partis de deux candidats qui se proclament vainqueurs.
Donc, de son côté, le président sortant, Juan Orlando Hernandez, qui s’accroche au pouvoir, considère déjà qu’il a été réélu, une réélection qui est en fait interdite par la Constitution, mais qu'il a pu outrepasser en profitant d’un arrêt sur mesure de la Cour suprême qui a levé cette interdiction.
Quant à son adversaire, Salvador Nasralla, candidat d’une alliance qui regroupe une coalition de partis de gauche, il vient lui aussi de proclamer sa victoire, mais sur la base du dépouillement de 68% des actes électoraux. Selon ses calculs, il l’emporterait avec 45% des suffrages. Il n’empêche, qu’en l’absence de résultats officiels, l’incertitude reste totale.