Avec notre correspondant à New York, Grégoire Pourtier
Aux Etats-Unis, les opérations de levée de fonds sont un bon indicateur des ambitions et des chances des prétendants politiques. Donald Trump a d'ailleurs déjà organisé des événements dans la perspective de sa réélection. Et il n'est pas le seul chez les Républicains à viser le scrutin présidentiel de 2020.
Plusieurs de ceux-ci ont déjà fait comprendre qu'ils comptaient être candidats, ce qui n'est évidemment pas le cas de Mike Pence. Mais le vice-président n'en a pas moins déjà créé sa structure tout en rencontrant régulièrement de riches donateurs. Même s'il affiche publiquement une solidarité sans faille avec Trump, il développe aussi son programme propre et cultive discrètement sa différence.
Le mieux placé ?
Politicien du sérail, traditionaliste aussi bien par son conservatisme que par son fonctionnement, il doit manoeuvrer pour profiter de son statut de vice-président tout en se ménageant une porte de sortie en cas d'implosion de la Maison Blanche. Car, même s'il promet qu'il est tout entier concentré sur sa tâche actuelle, il est le mieux placé pour mesurer la fragilité judiciaire et l'inconstance politique de Trump.
Enfin, il ne peut ignorer l'exaspération que le président suscite au sein même du parti républicain. Reste que si le milliardaire n'a pas encore prouvé qu'il pouvait diriger le pays, il a démontré qu'il avait un vrai talent pour gagner des élections.