Etats-Unis: moqueries autour des vacances de Donald Trump

Aux Etats-Unis, Donald Trump est parti en vacances vendredi 4 août. Même quand on est président américain, même quand on n’a pas encore réussi à faire passer une seule loi d’envergure en six mois et que sa côte de popularité est historiquement basse, c’est malgré tout normal de prendre un peu de recul au mois d’août. Pas de polémique, donc, mais plutôt des moqueries, et le plus souvent sur un ton très sérieux puisque le candidat Trump n’avait de cesse de railler son prédécesseur pour les congés qu’il prenait. Et qu’il y a encore deux semaines, il avait même affirmé qu'on ne se reposerait pas tant qu'il n'y aurait pas une nouvelle loi sur le système de santé - qui a échoué depuis.

Avec notre correspondant à New York,  Grégoire Pourtier

Dans un de ses livres, Donald Trump recommandait de ne pas prendre de vacances. Si on en avait besoin, c’est qu’on ne faisait pas le bon métier. Certes, c’était quand il était dans les affaires. Mais durant sa campagne électorale, en meeting ou sur Twitter, il s’était acharné sur Barack Obama, accusé d’être trop souvent absent de la Maison Blanche, et particulièrement sur les parcours de golf. Il promettait évidemment que lui serait totalement dédié à la tâche présidentielle.

Mais les chiffres le démontrent : week-end inclus, Trump a déjà pris cette année deux fois plus de congés que son prédécesseur, 41 jours contre 21. Alors le voir ce week-end partir pour plus de deux semaines a provoqué des réactions, outrées de la part de l’opposition démocrate, qui a publié un communiqué ; moqueuses de la part de plusieurs médias, montages vidéos éloquents à l’appui. D’autant que la chaîne CNN estime que les vacances du milliardaire coûteront cette année au contribuable la même chose que celles prises par Obama en 8 ans.

Alors bien sûr, tout ceci est assez dérisoire et de nombreux chroniqueurs espèrent surtout que le président américain prendra véritablement ses distances, histoire qu’eux-mêmes puissent respirer un peu. Après six mois où les polémiques se sont enchaînées à un rythme effréné, quelques jours sans déclaration présidentielle assassine ne feraient de mal à personne.

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