Avec notre correspondante à Montréal, Pascale Guéricolas
Jour après jour, la scène se répète. Les taxis déposent des familles d'immigrants près du poste-frontière officiel de Lacolle, entre le Québec et les Etats-Unis. Chargés de bagages, parents et enfants franchissent à pied un petit passage pour être pris en charge par les autorités canadiennes.
Ces réfugiés ne peuvent passer officiellement la frontière, en vertu d'une entente entre les gouvernements américain et canadien. Voilà pourquoi ils optent pour ce chemin de traverse, avant de se retrouver à Montréal, la ville la plus proche.
Dans la métropole, où se trouve une grande communauté haïtienne, les ressources habituelles en logements temporaires commencent à manquer. Le gouvernement québécois a donc ouvert un centre d'accueil dans le Stade olympique, construit lors des Jeux olympiques de 1976.
Selon les ministres de la Justice et de la Santé, le Québec dispose des moyens nécessaires pour faire face à cet afflux de réfugiés. À condition cependant que le gouvernement du Canada accélère les demandes d'immigration de ces personnes.
→ À relire : Pourquoi des réfugiés fuient-ils à pied les Etats-Unis en direction du Canada ?