Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
Le film de cette fatale interpellation avait ému les Etats-Unis. Une vidéo dans laquelle on voyait le policier blanc, Michael Slager, tirer à huit reprises dans le dos de Walter Scott, un homme noir de 50 ans qui n'était pas armé, l'atteignant de cinq balles.
L'officier avait menti, affirmant avoir été menacé, jusqu'à ce que le film ne l'accuse irréfutablement. « Ces images me rendent malade », avait déclaré le maire de Charleston Nord, avant de limoger le policier.
Un premier procès avait tourné court faute de verdict. Mais l'affaire semble cette fois terminée avec la décision de Michael Slager de plaider coupable d'usage excessif de la force. Un accord qui éteint toutes les autres poursuites et évite à l'accusé une éventuelle condamnation à la peine capitale. Michael Slager risque la prison à vie.
Il est très rare aux Etats-Unis qu'un policier soit poursuivi et condamné pour avoir tué un homme noir dans l'exercice de ses fonctions.
Cette affaire avait alimenté la colère des manifestants contre les violences policières. Des protestations et des émeutes raciales qui ont enflammé les Etats-Unis ces trois dernières années.