Le New York Times a mis en ligne hier une vidéo de quatre minutes, filmée par un témoin, sur laquelle on peut voir cette bavure policière. Michael Slager, policier de la ville de North Charleston, tire à huit reprises dans le dos de Walter Scott, âgé de cinquante ans. Une fois la victime à terre, le policier lui demande de mettre les mains dans le dos pour lui passer les menottes. Scott Walker décède quelques instants après. Les faits se sont déroulés samedi, suite à un contrôle routier relate ce matin The Post and Courier. C’est le maire de la ville qui a annoncé l’arrestation et la mise en examen du policier, lors d’une conférence de presse organisée hier.
Selon The State, le mandat d’arrêt stipulerait que Michael Thomas Slager, le policier de North Charleston, a tué la victime illégalement et avec préméditation. La victime qui, selon la version du policier, aurait sorti une arme paralysante pendant le contrôle. Ces faits se sont déroulés dans un contexte particulièrement tendu, avec l’affaire Ferguson et les bavures policières dans l’État de New York, rappelle le New York Times, et alors que Barack Obama a envoyé son ministre de la Justice Eric Holder sillonner les villes du pays pour tenter de rétablir les relations de bonnes relations entre forces de l’ordre et les minorités.
Cette nouvelle bavure policière s’est déroulée dans un État qui démontre parfaitement la complexité du sujet, selon le quotidien new-yorkais : North Charleston est la troisième plus importante ville de l’État de Caroline du Sud, avec environ cent mille habitants, dont 37% de blancs et 47 % d’Afro-Américains. Or 80 % des policiers sont blancs, selon des chiffres datant de 2007. Un écart considérable en terme de représentativité, souligne le quotidien new-yorkais.
Le républicain Rand Paul se lance dans la course à la présidentielle de 2016
C’est le deuxième membre du parti conservateur à annoncer sa candidature à l’investiture du parti républicain pour l’élection présidentielle de 2016 après celle du Texan Ted Cruz, rappelle ce matin le Washington Post. Le quotidien consacre son éditorial du jour à ce membre du Tea Party, l’aile la plus conservatrice du parti républicain, mais qui est aussi un libertarien, à l’image de son père Ron Paul, candidat pour le parti libertarien pour l’élection présidentielle de 1988 (et candidat sous une autre bannière à deux autres élections présidentielles).
Très ouvert sur certains sujets, Rand Paul est également très fermé sur d’autres thèmes, par exemple la fin des déficits, d’où le titre de l'éditorial du Washington Post : « Le chemin pour le moins original de Rand Paul pour la Maison Blanche ». Lui, qui se définit comme un « conservateur constitutionnel » et un « libertaire », s’est distingué aux yeux de l’opinion publique américaine il n’y a pas si longtemps en tentant de bloquer la nomination du directeur de la CIA, dénonçant notamment les abus des agences de surveillance qui bafouent, selon lui, les libertés de ses concitoyens. Il ne souhaite pas un État omniprésent rappelle l’éditorialiste du Washington Post qui rappelle que Rand Paul avait, par exemple, proposé des coupes drastiques il y a deux ans, dans tous les services proposés par l’État, y compris l’éducation, pour réduire les dépenses et surtout réduire les déficits publics.
Caracas se prépare avant le Sommet des Amériques des 10 et 11 avril
Si pour la presse en général, le rétablissement des relations entre Cuba et les États-Unis sera le thème central de ce sommet, la question de la guerre diplomatique entre le Venezuela et les États-Unis sera également au centre des débats rappelle El Nacional. Et Caracas s’y prépare activement. Nicolas Maduro compte arriver avec dix millions de signatures de Vénézuéliens dénonçant les sanctions imposées par la Maison Blanche. Des sanctions qui visent des fonctionnaires coupables, selon Washington, de graves violations des droits de l’homme. Pour l’instant selon Ultimas Noticias, neuf millions de signatures ont été récoltées. Hier d’ailleurs, le président vénézuélien a décidé de nommer deux de ces fonctionnaires à des postes de vice-ministres, selon El Nacional. Un nouveau pied de nez aux autorités américaines.
Pendant ce temps, les critiques à l’encontre du gouvernement vénézuélien ne cessent pas. D’après El Nacional, hier pas moins de vingt-huit ONG, parmi lesquelles Human Rights Watch et Amnesty International, ont dénoncé « les pressions et l’intimidation » dont sont victimes les personnes qui travaillent sur les questions de droits de l’homme. Des organisations qui sont accusées par Caracas d’être aux mains de la CIA. Et puis hier également, le FMI a dénoncé le manque de transparence des autorités de Caracas concernant les indicateurs économiques, toujours d’après El Nacional. Une mission du Fonds monétaire international était au Venezuela la semaine dernière pour tenter de trouver des solutions, mais cette mission a échoué d’après le FMI. Il faut dire que depuis que la crise économique touche de plein fouet la république bolivarienne, très peu de chiffres circulent qui permettraient de savoir exactement dans quelle situation se trouve l’économie de ce pays.