Avec notre correspondant à Washington,Jean-Louis Pourtet
La famille de Walter Scott voulait des obsèques intimes et avait interdit la présence de caméras à l’intérieur de la petite église protestante de Summerville. Mais nombreux étaient ceux qui voulaient assister au service et plus d’une centaine de personnes a dû le suivre à l’extérieur du sanctuaire. Plusieurs personnalités politiques de la Caroline du Sud étaient présentes. Le fourgon funéraire a été escorté par deux policiers à moto.
Parmi les personnes présentes, un ancien camarade de lycée de Walter Scott garde un bon souvenir de lui : « Nous étions à la cafétéria de l’école et il racontait des blagues, se rappelle-t-il. Un gars très rigolo. Toujours de bonne humeur, c’est le garçon dont je me souviens. »
Dans son éloge funèbre, le pasteur George Hamilton a déclaré : « Nous ne pouvons redonner la vie à Walter, mais nous voulons certainement que justice soit faite ». Un avocat de la famille, évoquant les nombreux cas récents de brutalités policières, a parlé « d’une épidémie qui doit cesser ».
Les proches de la victime, très religieux, ont fait preuve d’une grande dignité. Ils s’opposent à des manifestations violentes qui ne mènent à rien. Ils souhaitent simplement que ce tragique incident contribue à changer les rapports entre les races. Outre le policier qui a tué Walter Scott et qui est en prison, un autre agent pourrait être arrêté pour avoir donné un faux compte-rendu de l’incident.