A la Une: le gendre de Trump à la tête de l’Agence américaine de l’innovation

Pour l’éditorialiste du Chicago Tribune, Jared Kushner a un nouveau travail qu’il ne comprend vraisemblablement pas. Après une semaine qui a commencé avec les révélations du FBI, qui a reconnu enquêter sur de possibles liens entre la Russie et l’équipe de campagne de Donald Trump, puis la débâcle sur l’abrogation de l’Obamacare à la Chambre des représentants, Donald Trump a choisi ce moment pour nommer Jared Kushner, son gendre de 36 ans à la tête de cette Agence américaine de l’innovation. « Souhaitons leur bonne chance » s’exclame l’éditorialiste, car ils auront besoin de toute l’aide pour que cet outil de l’innovation ne débouche pas sur une coquille vide.

Car l’innovation pour Kushner « ne signifie pas la recherche ». Ce sont justement tous les budgets de la recherche qui sont coupés, dans la santé, l’énergie ou l’environnement. Pas sûr que dans sa volonté de transparence du budget fédéral Jared Kushner et Donald Trump se penchent sur les dépenses et les gabegies de l’administration à cause des multiples résidences de la présidence, conclut-il.

Donald Trump s’apprête ce mardi à abolir les mesures mises en place par Barack Obama pour lutter contre le changement climatique

Donald Trump doit signer ce mardi un nouveau décret présidentiel, intitulé « indépendance de l’énergie ». Un décret destiné selon le Washington Post à balayer les mesures mises en place par Obama, et qui devrait lever un moratoire sur l’octroi de nouvelles mines de charbon en terres fédérales. L’objectif, selon le Los Angeles Times, est aussi de porter un coup à la loi sur les énergies renouvelables (Clean Power Act, signée par Obama en 2015. « Ce décret est un signe sans équivoque de la volonté de démolir la démarche d’Obama qui souhaitait intégrer les considérations environnementales dans tous les aspects du gouvernement fédéral », poursuit l’éditorialiste. En revanche, le décret ne dit rien sur un retrait éventuel des Etats-Unis de l’accord de Paris de 2015, que le nouveau responsable de l’agence pour la protection de l’environnement Scott Pruitt a déjà qualifié de « mauvais accord ».

En revanche, il s’agit surtout de relancer la filière charbon et d’assouplir la législation dans les exploitations pétrolières

Donald Trump « s’est engagé auprès de l’industrie du charbon, et fait ce qu’il peut pour aider ces travailleurs », déclare un haut responsable du gouvernement dans les colonnes du Washington Post. Si ces mesures ne vont probablement pas renverser la tendance d’une baisse importante et constante de la consommation de charbon depuis 2005, elles pourraient tout de même permettre aux entreprises de cette filière d’être économiquement plus rentable, relève l’éditorialiste. 27 Etats se battent déjà contre la loi sur les énergies renouvelables. Selon eux, l’Etat fédéral outrepasse ses prérogatives et freine l’emploi. Malgré ce travail de sape des efforts de la précédente administration, la Californie et d’autres Etats entendent de leur côté continuer à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, fait remarquer le Los Angeles Times. Mark Hague qui a travaillé pendant 37 ans à l’Agence de protection de l’environnement, signe une tribune dans le Kansas City Star. Selon lui, la réduction du budget de l’agence de 30% va affecter durablement tous les Etats, et tous leurs habitants. 
 
La Colombie s’inquiète de la fonte des derniers glaciers sur ses sommets

Lundi, l’Institut colombien de l’environnement et de météorologie a lancé un cri d’alarme. Les sommets enneigés pourraient disparaître en 20 ou 30 ans, titre El Tiempo. En 50 ans, 63% des glaciers ont totalement fondu, mais ce phénomène s’est accéléré au cours des six dernières années. Même si contrairement aux glaciers de Bolivie et du Pérou, ceux-ci ne sont pas déterminants pour les ressources en eau, ils sont un indicateur du réchauffement climatique. Dans 8 ans, la température pourrait augmenter de 2,14 degrés.

Le torchon brûle entre l’OEA, l’Organisation des Etats Américains et le Venezuela

Une réunion doit se tenir ce mardi à Washington au siège de l’OEA sur la situation au Venezuela, rappelle El Universal, lors d’une session extraordinaire qui a été demandée par 18 pays de l’organisation. La ministre des Affaires étrangères vénézuélienne Delcy Rodriguez a dénoncé devant l’OEA « une stratégie complexe d’intervention, qui cherche à en finir avec la révolution bolivarienne, démettre de ses fonctions le président Nicolas Maduro, et soutenir les actions de l’ultradroite violente vénézuélienne ». Elle a directement critiqué l’attitude du secrétaire général de l’OEA Luis Almagro. « Nous observons avec inquiétude la manière dont, depuis son arrivée en tant que secrétaire général, Luis Almagro a consacré son mandat à agresser de manière obsessionnelle le Vénézuéla et son peuple. »

Un vote aura lieu ce mardi sur de possibles sanctions de l’OEA contre le Venezuela.
 
Chaque partie tente de rallier des pays à sa cause. Caracas mise sur les petits Etats des Caraïbes qui bénéficient du programme de distribution de pétrole à taux préférentiel Petrocaribe, fait remarquer El Nacional. En revanche, souligne le Miami Herald, le sénateur républicain de Floride Marco Rubio a averti hier la République Dominicaine, le Salvador et Haïti qu’il serait difficile pour les Etats-Unis de ne pas couper les aides s’ils échouent à défendre la démocratie.

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