Plus de 48 heures après le retrait de la loi qui devait remplacer Obamacare, l’affaire continue de faire couler beaucoup d’encre. Un retrait vécu comme une humiliation par la Maison Blanche et Paul Ryan, le leader de la majorité républicaine, précise Politico. Donald Trump et Paul Ryan avaient pourtant multiplié les rencontres, les réunions, faisant des concessions à l’aile la plus conservatrice des républicains, un groupe qui s’appelle le « Freedom Caucus ». Mais ces derniers, qui avaient mis un point d’honneur à ne pas plier face aux ultimatums de la Maison Blanche ont forcé le retrait du texte. Politico détaille dans un article du jour l’unité qui règne au sein de ce « petit groupe composé par trois douzaines d’élus ». Ils s’étaient engagés à voter non à moins que l’intégralité du groupe ne change d’avis, ce qui n’a pas été le cas. Paul Ryan n’est pas parvenu à les convaincre. Comme le précise Politico, « les membres du Freedom Caucus ne supportent pas le leader des républicains ». Malgré cet échec, la relation entre Trump et Ryan reste intacte, précise la Maison Blanche malgré le tweet de Donald Trump samedi dernier.
Le président appelait ceux qui le suivent sur ce réseau social à regarder l’émission de Jeanine Pirro sur la chaîne Fox News, samedi soir, détaille Politico. Une émission au cours de laquelle cette journaliste, éternel soutien à Donald Trump, réclamait dans un sujet de 6 minutes la démission de Paul Ryan. Le porte-parole de la Maison Blanche a ensuite expliqué que le président ne soutenait pas cette idée et que lorsqu’il avait invité les gens à suivre cette émission, il ne savait pas qu’elle diffuserait un tel sujet. Le président n’estime pas Paul Ryan responsable de cet échec. Au contraire, les deux hommes se sont longuement parlé samedi dernier, preuve que leur relation est toujours au beau fixe a tenu à préciser le porte-parole de la Maison Blanche.
Le beau-fils de Donald Trump, Jared Kushner, aura son bureau à la Maison Blanche
C’est le Washington Post qui l’annonce. C’est un nouveau département qui va être créé sous le nom de « Bureau de l’innovation ». Jared Kushner devra s’inspirer du monde des affaires pour s’attaquer au problème de la rationalisation de la bureaucratie. Selon le Washington Post, ce bureau ressemblera un peu au SWAT, l’équivalent du GIGN en France. Une sorte d’équipe réduite avec la coopération d’anciens dirigeants du monde des affaires qui sera donc placée sous l’autorité du mari d’Ivanka Trump, la fille du président, souvent présenté comme l’une des éminences grises de Donald Trump.
La présidente chilienne attendue ce lundi en Haïti
Michelle Bachelet « viendra saluer le départ imminent des troupes chiliennes de la Minustah, la mission onusienne », rapporte Le Nouvelliste. Un départ « prévu le 15 avril prochain », date à laquelle expire l'actuel mandat pour les Casques bleus en Haïti. L'ONU discutera de son futur rôle dans le pays le 11 avril. Le secrétaire général, António Guterres proposera un départ définitif d'ici le 15 octobre. La présidente chilienne profitera de sa visite pour rencontrer son nouvel homologue haïtien.
Jovenel Moïse se sert justement du « retrait des troupes de la Minustah » pour refuser de renouveler un autre mandat onusien dans le pays, celui de l'expert indépendant sur la situation des droits de l'homme. « Un mandat arrivé à échéance jeudi dernier », rapporte Haïti Press Network. Selon le nouveau président, « Haïti n'a pas besoin de cette supervision de l'émissaire onusien qui envoie, selon lui, une mauvaise image du pays et qui menace son indépendance ». Des arguments, vivement rejetés par l'ensemble des organisations de droits de l’homme, très remontées face au chef de l'Etat, estime le site d'informations en ligne.
Au Mexique, les affaires de meurtres ou de disparition de journalistes soulèvent des questions
Jeudi dernier, la correspondante du quotidien La Jornada a été assassinée dans sa voiture, en face de son domicile, dans l’Etat de Chihuahua. Un meurtre très médiatisé puisque La Jornada est l’un des grands quotidiens nationaux, détaille El Universal. Face au nombre d’affaires concernant des journalistes, une élue de l’Etat de Tamaulipas demande désormais au procureur en charge de ces dossiers de s’expliquer sur les résultats des enquêtes menées depuis quatre ans. Sur les 604 dossiers ouverts, seuls trois ont abouti à une condamnation.
Raúl Cervantes va devoir s’expliquer devant le Sénat. 23 homicides et quatre disparitions de journalistes font l’objet d’une enquête, mais aucune n’a abouti. De plus, le budget du bureau du procureur va baisser en 2017. Les questions sont donc nombreuses : pourquoi si peu de résultats, comment la justice va-t-elle faire pour obtenir plus de résultats avec un budget inférieur, faut-il envisager d’autres solutions ? Pour l’instant, le Sénat n’a toujours pas fixé de date pour cette audition, mais la presse mexicaine reste très vigilante et pour cause : le Mexique reste l’un des pays les plus dangereux pour cette profession.