Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
« J’aurais emporté le vote populaire si plus de 3 millions de clandestins n’avaient pas triché lors de l’élection. » Donald Trump ne veut toujours pas accepter le résultat du scrutin du 8 novembre qui l’a toutefois porté au pouvoir, grâce à la répartition des grands électeurs.
Son porte-parole, Sean Spicer, était interrogé mardi sur le sujet. « Le président y croit fermement, a-t-il affirmé. Il l’a déjà dit, il est préoccupé par la fraude, et par des électeurs illégaux pendant la campagne. Il le maintient sur la base d’études et de preuves que certains lui ont présentées. »
Donald Trump se trompe de combat, selon son propre camp. Le président de la chambre, Paul Ryan, l’a désavoué sur ce sujet, tout comme le sénateur républicain Lindsey Graham. « Il s'agit d'un homme qui a gagné l’élection ! Et il semble obsédé par le fait qu’il n’a pas pu perdre le vote populaire sans fraude. Je dis au président de passer à autre chose. C’est de vous que les gens vont douter si vous portez des accusations contre notre système électoral, sans preuve », a déclaré le sénateur républicain.
C’est la démocratie américaine qui est remise en question, estime encore Lindsey Graham. Mais Donald Trump n’en a cure, le président ressent le besoin de prouver sa légitimité, il revient donc souvent sur cette assertion que tous les observateurs, même ceux de son parti, rejettent.