Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Le Japon, l’Australie, la Nouvelle Zélande et Singapour refusent de se soumettre au nationalisme économique de Donald Trump. Ces pays multiplient au niveau de leur gouvernement les conversations téléphoniques pour sauver l’Accord de libre-échange transpacifique, négocié durement pendant cinq ans.
Le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, a déjà fait approuver par son Parlement cet accord, afin de réformer la troisième économie du monde.
« Le retrait des Etats-Unis est une grande perte, dit-on à Tokyo, mais nous sommes décidés à sauver cet accord entre 12 pays qui représentaient 40% de l’économie mondiale avant le retrait des Etats-Unis. »
Avec la Chine ?
Le Premier ministre australien, Malcolm Turnbull, laisse déjà entendre que le potentiel existe pour que la Chine rejoigne l’Accord transpacifique, moyennant une reformulation de son contenu. Or, l’Accord transpacifique avait été mis en œuvre par les Etats-Unis pour contenir la montée en puissance de la Chine.