Etats-Unis: Trump relance deux projets d'oléoducs controversés

Donald Trump vient de signer des décrets qui relancent la construction du pipeline Keystone XL, entre le Canada et le Nebraska dans le centre des Etats-Unis. Le président a également relancé les travaux de l’oléoduc de la compagnie Energie Transfer Partner dans le Dakota du Nord, qui a suscité une mobilisation des tribus indiennes et des écologistes à l’automne, avant un retrait des autorisations par Barack Obama.

Avec notre correspondante à WashingtonAnne-Marie Capomaccio

Donald Trump l’avait déclaré à plusieurs reprises au cours de ses meetings, il est en faveur de la construction de ses pipelines, l’objectif étant l’emploi et l’indépendance énergétique des Etats-Unis. Les décrets ont été signés mais les contrats seront renégociés, a expliqué le président Trump, sans que l’on sache sur quels points porteront les discussions.

Le pipeline Keystone doit faire la jonction entre le Canada et le Nebraska : 1 400 km d’oléoduc pour transporter du pétrole extrait de sables bitumineux de l’Alberta, vers le Texas. A la clef entre 20 000 et 40 000 emplois, selon les estimations, et un grand pas vers l’indépendance énergétique américaine, d’après les partisans du projet.

Le pipeline du Dakota du Nord a, lui, fait la Une des journaux cet automne. Sur un parcours de 2 000 km, il doit traverser quatre Etats américains, du Dakota du Nord à l’Illinois. C’est un projet établi sur des terres privées certes, mais qui d’après les tribus Sioux, viole des sépultures et menace les réserves d’eau potable.

Les démocrates rentrent dans le rang

Les opposants à ces projets ont déjà réagi, mais les partisans de la construction des pipelines sont aussi très nombreux au Congrès, et pas seulement dans le camp républicain.

Certains élus démocrates étaient favorables à la construction du pipeline Keystone, la raison principale étant les créations d’emplois. Hier toutefois, le Parti démocrate a exprimé sa colère et les élus semblent être rentrés dans le rang. Mais c’est vrai qu’une élection, gagnée par les républicains, a eu lieu entretemps.

Les organisations écologistes en revanche ont exprimé leur colère, avançant des arguments employés par Barack Obama. L’extraction du pétrole canadien est polluant, le coût du transport exorbitant.

Enfin concernant le pipeline de la société Energy Transfer Partner dans le Dakota du Nord, si le tracé n’est pas redessiné hors des terres contestées, La Maison Blanche vient d’ouvrir un front avec les 200 tribus indiennes unies, qui ont fait de la résistance sur le site, à l’automne dernier. Ils avaient été rejoints par des milliers de militants écologistes. Tous avaient promis de manifester à nouveau, si le nouveau président décidait de revenir sur l’arrêt de la construction. C’est chose faite.

Partager :