Il aurait pu être condamné à la prison à vie. C'est la peine de mort qui a été choisie par les douze jurés chargés de juger Dylann Roof. Celui qui qui avait abattu de sang froid neuf paroissiens noirs dans une église de Caroline du Sud, en juin 2015, n'a exprimé aucun remord lors de son procès. Au contraire, il a expliqué vouloir initier une guerre raciale sur le sol américain et justifié ses assassinats. Dans un texte écrit en prison et saisi par les autorités judiciaires, l'accusé disait ne pas avoir versé « une larme pour les innocents que j'ai tués ».
Sûr de lui, Dylann Roof avait décidé de se passer d'avocat et avait assuré seul sa défense lors de son procès. « Il n'y a rien qui cloche chez moi sur le plan psychologique », avait-t-il lancé à la cour, désavouant son avocat qui aurait aimé le dépeindre comme « prisonnier de ses délires ». Reconnu coupable mi-décembre de ces neuf meurtres racistes, Roof a donc fait l'unanimité contre lui dans la détermination de sa peine : un seul membre du jury aurait pu lui éviter la peine capitale requise par le procureur et le condamner à la réclusion à perpétuité. Les douze jurés ont considéré comme aggravantes la préméditation et l'absence de remord, et n'ont trouvé aucune circonstance atténuante à l'accusé.
Il sera donc exécuté par injection létale.