A la Une: l’esprit de Noël dans la presse américaine

Aux Etats-Unis, les médias imaginent le Noël de Donald Trump. « Un matin de Noël à la Trump Tower », c’est un dessin de Patrick Chappatte dans le New York Times. Un bébé Trump colérique au pied d’un sapin, avec des jouets déjà cassés, à qui on offre un gros cadeau… le monde, enrubanné avec une étiquette sur laquelle est écrit « Fragile ».

Un autre Trump sur les genoux du Père Noel est dessiné dans le New York Times, un Trump colérique tout rouge et pour cause, ce père Noël considère qu’il n’a pas été très sage cette année : « pas seulement méchant, mais aussi narcissique, nocif et nixonesque », estime le père Noël.

Au Venezuela, le souhait de la paix pour les fêtes de fin d’année

Dans un contexte de plus en plus tendu dans le pays, « la paix est le premier souhait des Vénézuéliens pour Noël ». C’est le titre d’un article d’El Nacional. « Malgré la situation politique, économique et sociale que vit le pays et qui a profondément affecté nos traditions de Noël, nous ne devons pas oublier nos souhaits pour ces fêtes. » Le journal offre avec 25 personnalités du pays des mots d’espérance à tous les Vénézuéliens. Ces mots sont la paix, la prospérité, la santé, la liberté, la justice, l’amour… Mais aussi l’harmonie entre tous les Vénézuéliens, le courage et la résilience. L’actrice Daniela Bascopé conclut : « Tout ce qui s’est passé cette année dans le pays et dans notre société doit être considéré comme un apprentissage, pour se transformer et grandir ».

L’éditorialiste d’El Universal n’a « pas de doute qu’aujourd’hui plus que jamais, les Vénézuéliens aspirent à la paix pour ce Noël ». « Nous avons passé une année difficile, polémique et tout cela doit changer. Il est important de se convaincre que nous le pouvons. Il nous faut construire une patrie forte, avec des valeurs démocratiques et une économie diversifiée. Un pays qui capitalise sur l’extraordinaire talent de nos compatriotes. De quoi avons-nous besoin pour y parvenir ? Du calme et une planification, donc penser, réfléchir et surtout faire son autocritique ».

Michel Temer, le président intérimaire brésilien, « offre un très beau cadeau de Noël »

Le journal O Globo rapporte les propos du président qui est très « enthousiaste » quant à une « pacification nationale ». « La réforme du travail est un très beau cadeau de Noël », d’après Michel Temer. Sa popularité est en chute libre, mais il estime que grâce à sa réforme du travail, « les employeurs et travailleurs se réuniront et le pays parviendra à emprunter le chemin de la fraternité ». O Globo précise : « la proposition du gouvernement ouvre la possibilité d’une journée de travail élargie à 12 h, les seules limites imposées par cette loi fixe la durée de travail hebdomadaire à 44 heures ».

Folha de Sao Paulo précise que « Michel Temer a annoncé cette réforme pour améliorer le pouvoir d’achat des travailleurs, soulager l’endettement de la classe moyenne et satisfaire les entreprises ». Le président par intérim a également affirmé qu’il ne renoncerait pas à son poste.

L’affaire Odebrecht secoue tout le continent américain

L’affaire concerne une dizaine de pays d’Amérique du Sud. Elle a été révélée par la justice américaine. Il s’agit d’un vaste système de pots-de-vin en échange de contrats de travaux publics… Au Panama, Annette Plannels, du mouvement citoyen Movin explique qu'« il s’agit de travaux qui ont eu lieu entre 2010 et 2014, pour un bénéfice de plus de 175 millions de dollars à Odebrecht, contre des pots-de-vin à hauteur de 59 millions. Il s’agit de travaux d’infrastructures, cela a commencé avec un projet d’irrigation, puis il y a eu la route de la Bahia, le métro, puis l’aéroport, qui est encore en travaux actuellement ». Un exemple parmi d’autres qui est à l’image de ce qui se passait dans plusieurs pays latino-américains.

« Qui au gouvernement a touché les pots-de-vin d’Odebrecht », se questionne en Une le journal équatorien La Hora. « Le scandale Odebrecht inquiète les kichneristes et le gouvernement Macri », titre le journal argentin La Nación. Ce sont quelques titres de la presse américaine, preuve que la révélation de cette affaire « secoue tout le continent », estime l’éditorialiste du journal mexicain Milenio. « Les pratiques du géant brésilien du BTP étaient connues depuis des années, mais cette fois c’est la justice des États-Unis qui a révélé l’affaire ». « Odebrecht a plaidé coupable en regrettant ces actes dans un communiqué », raconte l’éditorialiste « une tactique stratégique pour rejeté la faute sur les fonctionnaires accusés de corruption dans la dizaine de pays latino-américains ».

« Donald Trump souhaite étendre la capacité nucléaire des États-Unis »

Le New York Times raconte que « Donald Trump semble vouloir défaire 10 années d’effort des différents présidents américains pour réduire la part du nucléaire dans la stratégie de défense américaine ». Le futur président a fait cette annonce sur Twitter sans doute en réponse à Vladimir Poutine, qui souhaite élargir également la capacité nucléaire de la Russie. Selon le New York Times, le plus inquiétant c’est que « Donald Trump aussi vague qu’il puisse paraître, discute d’un sujet aussi sensible politiquement, ouvertement sur Twitter ».

Plus tard dans la journée, explique le Washington Post, son directeur de communication Jason Miller s’est voulu rassurant en expliquant que cette annonce faisait référence au contexte plus global de « prolifération de l’arme nucléaire dans le monde » et « le besoin d’améliorer et moderniser notre pouvoir de dissuasion ».

Partager :