A la Une: Haïti, «transition démocratique en marche»

Le National se réjouit que le premier tour de l’élection présidentielle se soit déroulé « sans grands heurts ». La « transition démocratique » a repris sa marche, jubile le journal. Certes, « les plus sceptiques retiendront que la participation reste faible. Mais, poursuit Le National, cette journée électorale aura permis « De mettre en échec la déraison triomphante manifestée par les coulées de larmes et de sang qui ont par le passé entaché nos scrutins. Après les consternations et les réflexions suscitées par le fiasco électoral de 2015, Haïti était attendue. Cette élection, pour éviter toute euphorie, n’a pas su répondre à toutes les inquiétudes. Toutefois, elle rallume l’étincelle d’espoir, qui doit encore briller, par-delà les chamailleries et les prétentions subversives suggérées par les intérêts des castes ».

La presse relève aussi quelques problèmes avec les listes électorales. Certaines personnes n’ont pas pu voter car leurs noms ne figuraient pas sur les listes, écrit le Miami Herald. Pour l’instant, on ne connaît pas encore le taux de participation, note l’agence Alterpresse. Le Conseil électoral provisoire publiera les résultats préliminaires de la présidentielle dans un délai de huit jours, selon Léopold Berlanger, le président du CEP, cité par Alterpresse. Les résultats définitifs de ce 1er tour doivent être publiés le 29 décembre.

Donald Trump continue ses consultations

Que ce soit dans la Trump Tower ou sur un terrain de golf comme ce week-end, le président élu organise un véritable défilé de candidats, « Un casting digne d’une émission de téléréalité », selon le New York Times. Le point commun de tous ces prétendants pour un poste dans le futur gouvernement Trump ? Ce sont des vieux hommes blancs qui partagent des positions dures sur l’immigration, la sécurité et le terrorisme, fustige le journal.

Autre préoccupation de la presse, un possible conflit d’intérêts entre Trump le président et Trump l’homme d’affaires. Selon une enquête du Washington Post, plus de cent entreprises de l’empire du milliardaire font des affaires avec l’étranger. C’est le cas en Turquie où une société de médias proche du pouvoir a payé plus de 10 millions de dollars pour mettre le nom Trump sur l’un de ses édifices. Un avocat spécialisé en éthique de gouvernement résume le dilemme : « On sera amené à prendre des décisions en politique étrangère, à négocier avec des gouvernements. La question est de savoir : on le fera parce que c’est dans notre intérêt national ou parce que Donald Trump possède un casino dans ce pays ? ».

Barack Obama fait ses adieux à la scène internationale


C’était hier dimanche 20 novembre 2016 à Lima, lors du sommet de la zone Asie-Pacifique. D’après le Los Angeles Times, ce dernier voyage à l’étranger a été aussi la dernière chance pour Obama « d’alerter le monde sur Donald Trump et d’alerter Trump sur le monde ».  Le journal note que Barack Obama a encore une fois laissé entendre qu’un président Trump sera plus modéré que le candidat Trump. Mais même pour le président sortant, il est difficile à prédire quelle direction son successeur prendra une fois installé à la Maison Blanche. Pour El Comercio, Donald Trump a été la star du sommet de l’APEC, et cela malgré son absence. Ses prises de position contre le libre-échange et l’immigration inquiètent. D’où ce message envoyé par les 21 chefs d’Etat et de gouvernement au président américain élu : « On veut plus d’échanges commerciaux avec ou sans Donald Trump ».

Au Canada, les femmes autochtones réclament justice

Vendredi 18 novembre 2016, la justice québécoise a décidé de ne pas poursuivre des policiers soupçonnés d'agressions sexuelles sur des Amérindiennes. Une décision très critiquée par le journal Le Devoir qui exhorte le gouvernement québécois à « prendre ses responsabilités ». Les autorités doivent « Pousser plus loin l’enquête sur le mauvais traitement des femmes autochtones par les policiers ». Le Devoir appelle le gouvernement du Québec à garantir l’équité de traitement à ces premières nations qui vivent encore dans un « tiers-monde intérieur ». Alors que le Premier ministre Trudeau a annoncé « une enquête nationale », le Québec « ne peut pas rester à la remorque » conclut Le Devoir.

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