Nariño, Guatapé et La Union, communes du département d'Antioquia au nord-ouest de la Colombie, sont désormais libérés du danger que font peser les mines antipersonnel sur les habitants. « Ces mines ont affecté plus de 650 communes, dans tout le territoire, a déclaré hier le président Santos, en visite à Nariño. C’est pour cela que nous avons décidé de déminer le pays d’ici à 2021. Il est donc bon de pouvoir être ici pour célébrer le fait que nous avançons dans cette direction. Outre la destruction des mines, le travail réalisé redonne aussi des droits aux Colombiens, des droits aussi fondamentaux que le droit à la mobilité, le droit du sol, le droit aux loisirs et le droit de vivre sans peur ».
Mais le pouvoir n’est pas au bout de ses peines : le gouvernement s’est engagé à « nettoyer 21 millions de mètres carré sur les 54 millions contaminés que compte la Colombie », a rappelé le président Santos. L’accord de paix signé avec les FARC, rejeté par référendum par les Colombiens, comporte d'ailleurs un volet spécifique sur le déminage du pays.
La Colombie est le deuxième pays au monde le plus touché par les mines antipersonnel après l’Afghanistan. Selon des données officielles, près de 11 500 personnes ont été victimes des mines antipersonnel depuis les années 90. Mines dispersées sur le territoire par les différents acteurs du conflit. Sur le département de Nariño par exemple, l’ONG HALO Trust qui a pris en charge le déminage, a détruit 127 engins de mort.