Colombie: Santos à la manœuvre pour tenter de sauver l’accord de paix

Trois jours après que les électeurs colombiens ont rejeté l'accord de paix signé avec les FARC, le président Juan Manuel Santos a annoncé mardi 4 octobre que le cessez-le-feu, entré en vigueur le 29 août dernier, est prolongé jusqu'au 31 octobre.  Ce mercredi, M. Santos doit rencontrer son prédécesseur et rival, Alvaro Uribe, qui a fait campagne contre l'accord de paix, afin de trouver une issue à la crise

Avec notre correspondante à Bogota, Marie-Eve Detoeuf

En Colombie, la crise ouverte par le rejet de l'accord de paix semble s'aggraver. La marge de manoeuvre de Juan Manuel Santos est mince : le chef de l'Etat est coincé entre Alvaro Uribe qui exige une renégociation de l'accord de paix, sans rien proposer de concret et les FARC qui refusent de renégocier quoi que ce soit.

Pour les chefs de la guérilla, l'accord signé reste juridiquement valable, et le résultat du scrutin est un problème politique que Santos doit résoudre.

C'est probablement pour faire pression sur les uns et les autres que le président a mis une date butoir au cessez-le-feu bilatéral qui avait pourtant été annoncé comme définitif.

Une rencontre entre Santos et Uribe

Les FARC ont immédiatement réagi, en donnant ordre à leurs troupes de se replier pour éviter les provocations. Les 5 700 guérilleros avaient commencé à se regrouper depuis plusieurs semaines, en vue de leur désarmement, comme le prévoyait l'accord de paix, aujourd'hui dans les limbes.

La rencontre entre Santos et Uribe est très attendue. Mais elle aura lieu sans les FARC et il n'est pas dit qu'elle puisse calmer le jeu
 

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