A la Une: au Venezuela, pas de référendum révocatoire en 2016?

Les autorités électorales du Venezuela ont dévoilé mardi 9 août 2016 un calendrier qui rend quasi-impossible la tenue en 2016 d'un référendum révocatoire contre le président Nicolas Maduro. D’après la présidente du Conseil national électoral (CNE) Tibisay Lucena, la collecte de quatre millions de signatures en trois jours (nécessaires pour organiser le référendum) n'aura lieu au mieux que fin octobre. La presse proche de l’opposition exprime son mécontentement.

El Nacional par exemple donne une large place à la réaction de la MUD qui dénonce une « attitude démoralisatrice » du CNE. L’opposition met en garde les autorités qui selon elle « verrouillent la démocratie » ce qui pourrait mettre le pays « dans une situation dangereuse ». Selon Tal Cual, le calendrier fixé par le CNE rend très incertaine la tenue d’un référendum avant le 10 janvier 2017 et donc l’organisation de nouvelles élections comme le demande l’opposition. Un avis partagé par El Nuevo Herald. Selon l’édition espagnol de ce journal de Miami, le président Nicolas Maduro agit en coulisse pour contrecarrer l’initiative de l’opposition. Le journal cite aussi l’analyse d’un centre de recherche new-yorkais selon lequel le gouvernement ferait tout pour empêcher l’organisation du référendum révocatoire cette année. D’après l’Eurasia Group seule une explosion sociale du pays pourrait provoquer une transition politique.

Procès contre la présidente brésilienne

Dilma Rousseff sera jugée et probablement destituée définitivement. Une large majorité de sénateurs réunis en séance plénière s’est prononcée en faveur du procès. C’est l’avant-dernière étape d’un feuilleton politique qui tient en haleine les Brésiliens depuis des mois. Selon O Globo, l’issue du procès ne fait aucun doute : « La destitution de Dilma est actée », titre le journal.

La présidente, elle, s’est apparemment résignée. « Elle a fait peu de choses pour renverser la tendance auprès des sénateurs », estime O Globo. Sa seule défense, c’était de se présenter en victime d’un coup d’Etat, ajoute le quotidien. A en croire Folha de Sao Paulo, Dilma Rousseff semble déjà se projeter dans un avenir post-présidentiel. D’après les informations de ce journal, elle envisage de partir à l’étranger pendant 8 mois après sa mise à l’écart définitive du pouvoir.
La base de son parti et plusieurs associations proche de Dilma Rousseff, elles, ne veulent pas encore se décourager et restent mobilisées. C’est à lire dans Carta Capital. Mais d’après O Globo, le seul espoir pour la présidente c’est la poursuite de l’enquête sur l’affaire de corruption Pétrobras. « Cette enquête dite « Lava Jato » pourrait en effet se révéler explosive et pulvériser pour toujours l’actuel gouvernement de transition » (dont beaucoup de membres y compris le président sont accusés d’avoir touchés des pots de vins).

Nouveau dérapage de Donald Trump


Le candidat républicain à l’élection présidentielle a estimé que seuls les pro-armes peuvent stopper Hillary Clinton, avec un sous-entendu que certains ont estimé criminel. « Est-ce que c’était une menace », s’interroge le New York Times ? « Après tout, la campagne de Donald Trump a été marquée jusqu’à présent par une rhétorique très combative », ajoute le journal. « Rarement en tout cas, les Américains ont été confrontés à un candidat si désireux de plonger dans les profondeurs de la bigoterie et de l’intolérance ». Pour le Washington Post, il n’y a qu’une seule solution : « les républicains doivent se débarrasser de ce candidat ». Car le milliardaire a clairement « suggéré qu’un des partisans du second amendement (qui garantit le droit de porter des armes NDLR) pourrait tuer Hillary Clinton si elle était élue. C’est du jamais vu », s’offusque le journal. Et le Washington Post suggère que le Secret service, chargé de la protection du président et des candidats, se saisisse de l’affaire pour connaitre les réelles intentions de Donald Trump. « Tous les responsables républicains, à commencer par Paul Ryan, devraient retirer leur soutien au candidat » estime le Washington Post.

Haiti en attente des élections


Beaucoup de commentaires à l’occasion des un an du premier tour des législatives inachevées. Un premier tour que beaucoup d’Haïtiens dénoncent comme la « catastrophe du 9 août ». Pour Le National, ce sont « des élections qui durent trop. Relancé en juin dernier, le renouvellement du personnel politique devrait être bouclé en avril 2017 », rappelle le quotidien et poursuit : « Pourtant l’aboutissement de cet exercice démocratique, simple formalité chez nos voisins dans la région, demeure encore hypothétique. A deux mois de la présidentielle, des élections pour le renouvellement du tiers du Sénat et des législatives complémentaires, fixé au 9 octobre, le climat est tendu ». Le Nouvelliste pour sa part constate des « actes manqués en 2015 et début 2016 quand il fallait mettre un terme au jeu de dupes. Qu’est-ce qui peut garantir que 2016 ne sera pas 2015 », s’interroge le journal en ajoutant que le CEP a perdu une bataille morale face aux imprimeurs locaux, en attribuant l’impression des bulletins à une entreprise étrangère dont le nom n’a pas encore été communiqué.  

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