La judoka Rafaela Silva a remporté lundi 8 août la première médaille d’or pour son pays. « Rafaela Silva est entrée dans l’histoire », titre O Globo. Et le journal d’ajouter : « L’or vient de la Cité de Dieu ». C’est le nom d’une favela de Rio, immortalisée à l’écran par le cinéaste Fernando Meirelles, où est née la jeune judoka. Son portrait est à lire dans Correio Brasiliense. Elevée dans un environnement violent, Rafaela Silva a commencé son premier cours de judo à l’âge de 5 ans, à l’époque c’était pour « canaliser son agressivité », selon un ami.
Plus tard, devenue athlète confirmée, elle a dû se défendre contre des propos racistes. Sa victoire d’hier, elle la voit comme une consécration et une motivation pour les jeunes, écrit Correio Brasilense. Après être montée sur le podium les larmes aux yeux, elle a déclaré aux journalistes : « Imaginez, une enfant originaire de la Cité de Dieu…devient championne olympique ! J’ai beaucoup travaillé pour en arriver là et je veux servir d’exemple pour d’autres enfants de favelas ».
Suite de la procédure de destitution contre Dilma Rousseff.
En plein JO, le Sénat se réunit aujourd’hui à Brasilia. Il devrait ouvrir la voie au procès de Dilma Rouseff, accusée d’avoir maquillé des comptes publics. D’après Folha de Sao Paulo, le président par intérim Michel Temer s’attend à ce qu’environ 60 sénateurs sur 81 se prononcent en faveur de la destitution. La séance débute à 9 heures du matin et pourrait durer plus de 20 heures.
La crise politique s’invite aussi dans les compétitions olympiques. Certains supporteurs viennent dans les stades avec des pancartes et des tee-shirts hostiles au président par intérim. Les organisateurs avaient interdit cette pratique dimanche dernier mais un juge l’a de nouveau autorisé hier soir, peut-on lire dans Folha de Sao Paulo.
L’économie selon Donald Trump
Aux Etats-Unis, le discours sur l’économie du candidat républicain Donald Trump ne semble pas convaincre les éditorialistes. « Il promet une renaissance économique mais presque tout ce qu’il propose aurait des conséquences néfastes sur l’économie »,juge le New York Times, et poursuit : « Les mesures proposées par Trump augmenteraient le déficit public, accélèreraient le changement climatique et isoleraient davantage les Etats-Unis ».
Selon le Washington Post, l’objectif du discours était de séduire deux groupes électoraux qui ne lui sont pas encore acquis : les conservateurs désireux d’un Etat réduit au minimum et les « cols bleus », les ouvriers.
La candidature de Trump est de plus en plus rejetée par l’élite républicaine. La résistance s’organise. Dernier exemple en date : une tribune au vitriol signée par 50 anciens responsables républicains de la sécurité nationale et publiée dans le New York Times. Leur jugement est sans appel : « Donald Trump n’a ni la personnalité, ni les valeurs ni l’expérience pour être président, écrivent-ils en ajoutant qu’il serait le président le plus imprudent de l'histoire américaine ».
Le Canada refuse des visas pour le Forum Social Mondial
Ce mardi 9 août 2016, s’ouvre à Montréal le Forum social mondial social, sous fond de polémiques autour des visas. D’après le journal Le Devoir, plus de 300 personnes se sont vues rejetées leur demande de visa pour participer au Forum social. La majorité des refus concernent des ressortissants de pays d’Afrique, mais aussi du Moyen-Orient, d’Asie et d’Amérique. Parmi les invités qui ne pourront pas venir, se trouve l’ancienne ministre malienne Aminata Traoré. Elle dénonce l’attitude de « L’hémisphère nord, qui est donneur de leçons de démocratie », et qui « foule aux pieds ses propres principes ». Selon le journal québécois, Aminata Traoré est devenue une « invitée indésirable, une militante bâillonnée ». Contactés par le journal, les services d’immigration n’ont pas voulu commenter l’affaire.