A la Une: inquiétude pour le processus de paix en Colombie

« Lors du référendum sur l'accord de paix entre le gouvernement du président Juan Manuel Santos et la guérilla des FARC pour mettre fin à un demi-siècle de conflit armé, le 'non' pourrait l'emporter », annonce El Espectador qui poursuit: « Selon une enquête de l'institut de sondage Colombia Opina, publiée ce dimanche, seuls 39% des Colombiens voteraient pour le 'oui', contre 50% pour le 'non'. C'est presque un retournement complet par rapport au mois dernier, quand 56% des sondés avaient indiqué vouloir voter pour le 'oui' et 39% pour le 'non' ».

Les inquiétudes des sondés se portent principalement sur la question de la participation des anciens guérilléros à la vie politique, 75% sont contre, et sur le thème de l'impunité : ainsi, 88% des personnes interrogées estiment que les guérilléros devraient payer pour leurs crimes en prison.

Le journal El Tiempo temporise le résultat de cette récente enquête: « Ces dernières semaines, quatre sondages ont été publiés, et leurs résultats varient très fortement ».

Dans la bataille pour le oui ou pour le non, les réseaux sociaux ont une importance cruciale. Pour l'instant, Facebook et Twitter sont clairement dominés par les opposants au processus de paix, constate Semana. « Pour promouvoir le 'non' au référendum tout y passe : de fausses photos, des montages et des informations mensongères forment le terreau sur lequel la peur et la haine poussent comme des champignons », écrit le journal avant de conclure: « Au gouvernement incombe maintenant la difficile tâche de contrecarrer cette violence sur les réseaux et de gagner la confiance des électeurs ».

Venezuela : bataille pour la seconde phase du référendum révocatoire
 
Autre pays, autre référendum. Au Venezuela, l'opposition se bat toujours pour l'organisation de la deuxième étape du referendum révocatoire contre le président Nicolas Maduro. La MUD, la coalition d'opposition, souhaite recueillir les 4 millions de signatures, nécessaires cette fois, sur trois journées fin août. « C'est le Conseil national électoral qui fixe les dates et aucune pression de la rue ne changera ce procédé constitutionnel ». Voilà ce que rétorque l'une des directrices de l'institution électorale, Socorro Hernandez, dans une interview au quotidien 2001. L'un des leaders de l'opposition, Leopoldo Lopez, actuellement incarcéré, appelle depuis sa cellule à une intensification de la mobilisation pacifique.

Bolivie : plus d’un Bolivien sur deux vit toujours dans la pauvreté
 
En Bolivie une majorité de la population reste en proie à la pauvreté. C'est le résultat d'un rapport de la Banque interaméricaine du développement. Selon les experts, 56% des Boliviens sont toujours touchés par la pauvreté, écrit El Diario. Pourtant, depuis l'arrivée au pouvoir du président Evo Morales et de son parti, le MAS, le Mouvement vers le socialisme, de vrais progrès ont été réalisés : la pauvreté extrême a été réduite de 39 %. Mais elle touche aujourd'hui encore 17,3 % de la population. « 1,7 million de Boliviens vivent dans des conditions plus que précaires, sans accès à l'eau potable, l'électricité, la santé, l'éducation et le logement ».

Scandale sanitaire en Haïti
 
Selon l'agence Alterpresse et le site internet Haïti Libre, le bureau du Premier ministre a alerté l'Administration de la douane sur une « dangereuse situation d'importation d'huile de cuisine usagée », qui se « développe dans le nord-ouest » du pays.
Il s'agit « d'importantes quantités d'huile de cuisine usagée, qui seraient collectées auprès de restaurants des Îles Bahamas et en Floride » pour être importées en Haïti où elles sont revendues et utilisées sous le nom d' «huile poule ». Cette importation, « en violation totale des règles phytosanitaires régissant la matière », présente « d'énormes risques pour la santé publique », estime la primature. Une importation qui, en plus, risque de se développer dans d'autres villes de province, fait savoir Alterpresse. Une enquête a été ouverte.

Premières déceptions pour le public brésilien aux JO de Rio
 
Trois jours après son match nul contre l’Afrique du Sud, le Brésil de Neymar a encaissé un deuxième match nul contre l’Irak. « C’est scandaleux ! », s’exclame O Globo, estimant que l’équipe brésilienne a perdu tout crédit auprès du public. D’autres déceptions étaient au rendez-vous pour les spectateurs des JO : d'après Correio Braziliense, les fans de tennis ont dû regarder les matchs le ventre vide car il n’y avait plus rien à manger dans les stands de nourriture. Et pour ceux qui pensaient profiter des compétitions pour véhiculer des messages politiques, c’est mal parti. Depuis ce samedi, ils risquent d’être expulsés des stades. Mais la mesure semble difficilement applicable: O Globo publie la photo d’une femme brandissant un carton sur lequel il est écrit« Temer dehors ».

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