Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Dans une tribune du New York Times, Michael Morell soupçonne le candidat républicain d'être un agent russe sans s'en rendre compte. Rappelant que Poutine, en tant qu'ancien du KGB – ex-services secrets russes – savait exploiter les failles chez ses cibles, Morell écrit que Trump s'est laissé séduire par les propos flatteurs que lui a prodigués le président russe.
Il note qu'en retour, il a appelé Poutine un grand leader, a passé l'éponge sur son annexion de la Crimée et ses visées sur l'Ukraine, a encouragé les services de renseignement russes à espionner les courriels d'Hillary Clinton, a menacé de réduire le rôle des Etats-Unis au sein de l'Otan. En d'autres termes, Michael Morell sous-entend que par la flatterie, Poutine aurait fait de Trump un agent servant involontairement les intérêts de la Russie.
L'ancien directeur de la CIA lui reproche aussi son appel à interdire l'entrée des Etats-Unis aux musulmans qui « mine la sécurité du pays en aidant la propagande jihadiste », dit-il. L'ancien patron de la CIA en revanche ne tarit pas d'éloges à l'égard de l'ancienne secrétaire d'Etat qui saura selon lui assurer la sécurité du pays. Morell, qui n'est affilié à aucun parti, conclut sa tribune en annonçant qu'il votera pour Hillary Clinton.