Donald Trump admet s'être trompé sur la vidéo du versement d'une rançon à l'Iran

Après avoir évoqué, vidéo à l'appui, une rançon versé par les Etats-Unis à l'Iran pour la libération d'otages, Donald Trump a finalement fait machine arrière et admis son erreur. Habitué des déclarations à l'emporte-pièce, le milliardaire fait pour la première fois son mea culpa. Peut-être une façon de regagner l'électorat républicain qui se défie de plus en plus de lui.

Une fois n'est pas coutume, Donald Trump présente des excuses. Le candidat républicain à la Maison Blanche reconnaît qu'il s'est trompé au sujet de la vidéo qui, selon lui, montrait le versement d'une rançon par les Etats-Unis à l'Iran pour obtenir la libération de cinq prisonniers américains.

L'affaire avait fait les gros titres de la presse cette semaine. Le 3 août, le Wall Street Journal révélait que ces 400 millions de dollars avaient été envoyés en Iran, en billets d'euros et de francs suisses, stockés sur des palettes et chargés dans un avion de fret. Et le quotidien d'affirmer que l'argent avait servi à payer une rançon pour la libération des cinq Américains.

En meeting, Donald Trump avait affirmé le soir-même avoir visionné une « vidéo militaire » fournie par l'Iran montrant le déchargement de l'argent. Il s'est corrigé deux jours plus tard, écrivant sur Twitter qu'il avait en fait vu à la télévision l'avion des otages débarquant à Genève.

Rattraper Hillary Clinton

Les révélations du Wall Street Journal ont été vivement démenties par le département d'Etat et le président Barack Obama. Selon les autorités américaines, il s'agissait en fait du règlement d'un vieux différend commercial avec l'Iran. La somme a été versée en début d'année, au moment de la libération des otages, mais n'a aucun lien avec cet évènement. Donald Trump a en tout cas dû rectifier le tir de son côté, ce qui est assez inhabituel chez le milliardaire coutumier des polémiques en tout genre.

Ce mea culpa intervient à la fin d'une semaine difficile pour le candidat. Les critiques à son égard se sont multipliées au sein du parti républicain. Plusieurs ténors ont pris de la distance, et certains élus conservateurs l'ont publiquement désavoué en déclarant leur soutien à la candidate démocrate.

Même le président de la Chambre des représentants, Newt Gingrich, pourtant un proche de Donald Trump, s'est exclamé : « S'il continue comme ça, il va faire gagner Hillary Clinton ». Les sondages semblent lui donner raison. Une enquête de la chaîne ultra-conservatrice Fox News accorde ainsi 10 points d'avance à la candidate démocrate sur le milliardaire new-yorkais.

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