L'opposition est furieuse après la décision du Conseil national électoral, le CNE, de repousser l'examen de la tenue d'un référendum révocatoire. Pour Delsa Solorzano, vice présidente du Parti Social démocrate et membre de la coalition de l'opposition, le CNE joue le jeu du gouvernement : « J'ai l'impression qu'ils veulent retarder un processus constitutionnel. Le droit au référendum révocatoire est un droit fondamental au Venezuela. Ils ne peuvent rien contre la volonté de changement du peuple ».
La date de ce référendum représente un enjeu crucial pour l'opposition. Si la consultation a lieu avant le 10 janvier 2017 et que le peuple demande la révocation du président chaviste Nicolas Maduro, il y aura des élections anticipées. Si elle a lieu après cette date, le chef d'Etat sera tout simplement remplacé par son vice-président et le chavisme resterait au pouvoir.
Le Venezuela traverse une crise économique aggravée par la chute du cours du pétrole. Le pays souffre d'une pénurie d'aliments et de médicaments. Les habitants doivent faire de longues files d'attente devant les supermarchés où les étals sont vides. Conséquence, le pays est en ébullition, pillages et lynchages sont de plus en plus nombreux pour trouver de quoi se nourrir.