Le Venezuela ordonne l'occupation et la remise en marche d'une usine américaine

Au Venezuela, le président Maduro a mis sa menace à exécution. Il y a deux mois, il avait averti les entreprises internationales, qui voudraient cesser leurs activités à cause de la crise, que les travailleurs occuperaient leurs sites de production.

Le ministre vénézuélien du Travail a ordonné le redémarrage des machines. « A compter d'aujourd’hui, l'usine rouvre ses portes et la production reprend », a lancé le ministre sous les hourras des travailleurs de Kimberley Clark à Maracay, à une centaine de kilomètres à l'ouest de Caracas. L'entreprise américaine de produits d'hygiène, installée au Venezuela depuis plus de 20 ans, a arrêté sa production. Impossible de continuer dans les conditions actuelles, a expliqué la direction.

Entre la crise économique, l'inflation et le manque de devise pour acheter les matières premières, l'activité n'est plus viable. Elle n'exclut pas cependant de reprendre ses activités lorsque les conditions le permettront. Dans un communiqué, l'entreprise a également prévenu que le gouvernement en occupant l'usine devrait assumer la responsabilité du personnel et des installations.

Plusieurs autres firmes internationales ont suspendu leurs activités au Venezuela ces derniers temps. Coca Cola notamment en mai dernier par manque d'approvisionnement en sucre.

Plus inquiétant encore pour l'économie du pays, les projets de Citibank. Selon le président Maduro, l'établissement américain envisagerait de fermer le compte que la banque centrale utilise pour effectuer ses paiements internationaux.

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