A la Une : le discours de Trump inquiète

La convention républicaine à Cleveland aux Etats-Unis a été clôturée hier par le discours de Donald Trump, qui a officiellement accepté l'investiture de son parti pour l'élection présidentielle de novembre. Aujourd'hui, les journaux américains s'inquiètent de son discours qui dépeint une Amérique sombre.

Le mot sombre revient dans la plupart des articles sur le discours du candidat républicain. « Désespoir et malédiction : l'Amérique vue par Donald Trump », titre le Washington Post. Le contraste est frappant entre le ton sombre adopté par Donald Trump et la vision optimiste qu’affichaient les candidats républicains lors des conventions précédentes. Plutôt que Morning in America de Ronald Reagan, traduction : Le jour se lève aux Etats-Unis, Donald Trump parle d'une « Nuit sombre et longue », détaille le quotidien américain.

En effet, le milliardaire de 70 ans a annoncé vouloir être le candidat de l'ordre public dans son discours de clôture. Pour rallier les Américains à sa cause, « Il joue donc la carte de la peur » renchérit le Los Angeles Times.
Le New York Times, lui, le compare, avec beaucoup d'ironie à un « un chevalier noir » dont les Américains ont besoin dans ce « Monde sombre, corrompu et malveillant ».
Selon le quotidien, Donald Trump est à l'opposé des préoccupations des Américains. « Ce n'est pas des crimes dont ils ont peur, mais bien des problèmes économiques »,  insiste l’éditorialiste.

A Port-au-Prince, le coordonnateur spécial pour Haïti du département d’Etat américain effectue une nouvelle mission sur la question des élections.

Selon le communiqué de l’ambassade américaine, Kenneth Merten se rend en Haïti pour, je cite, « Renforcer le support du gouvernement des Etats-Unis, à l’organisation d’élections crédibles et honnêtes en Haïti ». Il y a trois jours, le président intérimaire Jocelerme Privert a annoncé la date du premier tour pour le 9 octobre prochain, alors que les élections ont été reportées à plusieurs reprises. Une annonce saluée par l’Organisation des Etats américains, avait alors indiqué le Miami Herald. Mais ces élections présidentielles et législatives partielles et locales coûteront cinquante-cinq millions de dollars, rappelle Alterpresse.
Alors comment les financer ? Selon le site d’information, « Le président Privert multiplie les rencontres avec des représentants d’institutions publiques et privées autour de la réalisation des élections. »

Au Brésil, dix personnes suspectées de préparer un attentat lors des Jeux olympiques ont été arrêtées dans plusieurs Etats du pays.

Les images de deux Brésiliens menottés font aujourd’hui la Une d’O Globo. Selon le journal, les suspects auraient fait allégeance au groupe Etat Islamique par internet. Et l'un d’entre eux recrutait sur les réseaux sociaux des candidats potentiels au djihad pour venir s’entraîner au Brésil.
Ils risquent jusqu’à 23 ans de prison, précise O Globo. Mais selon le ministre brésilien de la Justice, il s’agirait d’un groupe amateur. Ce n’est pas pour autant qu’il faut faire preuve de « négligence », souligne un chroniqueur dans O Globo. Il appelle les autorités à ne pas relâcher les suspects. Car c’est la négligence qui a permis à un terroriste de jeter son camion sur la foule à Nice, assure-t-il. Dans Folha de Sao Paulo, un professeur brésilien de droit pénal trouve au contraire que leur mise en détention provisoire est « excessive ». Il dénonce ainsi le caractère médiatique de leur arrestation.
Il est vrai que les médias du monde entier ont relayé ce coup de filet des autorités brésiliennes, à 15 jours du début des Jeux olympiques de Rio.

Au Mexique, Pedro Tamayo été abattu chez lui sous les yeux de sa femme et ses deux enfants.

C’est le 19ème journaliste qui meurt en l’espace de six ans dans l’Etat de Veracruz, rappelle El Piñero de la Cuenca avec lequel collaborait le journaliste qui a été assassiné. « Personne n’a été arrêté, rien n’a été fait » dénonce le journal local, qui met en cause les mesures de protection prises par le gouverneur de cet Etat de la côte caraïbe, Javier Duarte.
Al Calor Politico, un autre journal de Veracruz pour lequel Pedro Tamayo travaillait depuis deux ans, accuse également les autorités mexicaines d’inaction, alors qu’elles se trouvaient apparemment à 10 mètres du lieu de l'homicide. « Repose en paix Pedro Tamayo», conclut enfin Al Calor Politico, en adressant ses condoléances à la famille du journaliste.

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