Les journaux américains font évidemment leur Une sur la première journée de la convention républicaine, et entre autres, sur l'atout charme du candidat à l'investiture : sa femme.
Melania Trump vêtue d'une robe d'un blanc immaculée qui rejoint son mari dans une grande embrassade. Cette image est en couverture des principaux quotidiens américains. L'épouse filiforme du candidat, d'origine slovène, a livré un discours poignant sur les valeurs de travail et de respect qui guident sa vie depuis son enfance. Emouvant, certainement. Mais du réchauffé, relève le Washington Post, qui compare cette diatribe à celle de Michelle Obama lors de la première campagne présidentielle de son mari en 2008. Résultat : des paragraphes entiers ont été repris, mot pour mot. « Je l'ai écrit avec le moins d'aide possible », assure pourtant Melania Trump. Pour le Washington Post, cette accusation de copie peut être « sérieuse ». Le quotidien rappelle que le scandale du plagiat d'un discours avait contribué à l'échec de la campagne présidentielle de Joe Biden en 1988.
Le candidat Trump, lui, n'a pas peur de citer ses sources d'inspiration.
Pour Donald Trump, « L'inspiration, c'est Nixon », titre le New York Times. L'équipe de campagne du candidat affirme ouvertement que le milliardaire s'inspirera du discours prononcé par Richard Nixon en 1968 lors de son investiture, pour écrire le sien cette semaine. Donald Trump a déjà revendiqué l'héritage et suivi la même stratégie de campagne que Nixon, rappelle le quotidien : « Des tactiques de polarisation de l'électorat, des appels sans retenue aux Américains effrayés par une situation de guerre extérieure et par les tensions raciales à l'intérieur ». Le conflit contre l'organisation de l'Etat islamique pourrait certes rappeler la guerre froide des années 60 et les révoltes de la communauté noire d'aujourd'hui faire écho à celles menées par Martin Luther King. Mais Donald Trump aura beaucoup de mal à reproduire les mêmes effets que Richard Nixon, prévient le New York Times : car l'Amérique de Nixon était à 90% blanche, et dans celle de Trump, 30% de l'électorat vient de minorités. Là encore, il semble que le plagiat est dangereux en politique.
En Colombie, la Cour constitutionnelle vient d'approuver la tenue d'un référendum pour sceller le futur accord de paix.
« Feu vert pour le référendum », titre le quotidien El Tiempo, le vote populaire pourra être organisé quand l'accord de paix sera prêt. Le journal explique tout de même que la Cour constitutionnelle a imposé un seuil : au moins 13% des électeurs inscrits, soit 4 millions 500 mille Colombiens, devront s'exprimer pour que le référendum soit représentatif et validé. L'hebdomadaire Semana détaille sur son site les différents scénarii qui se présentent : le Congrès doit déjà organiser ce vote dans une période de un à quatre mois à partir d'aujourd'hui, ce qui déclenchera une vive campagne. Le texte de l'accord devra être entièrement rendu public et traduit dans les dialectes locaux pour les populations colombiennes qui comprennent mal l’espagnol. Enfin, en cas de refus populaire, explique Semana, la Cour constitutionnelle a statué que le président Juan Manuel Santos et son gouvernement seront exclus du processus, mais le Parlement sera, lui, toujours habilité à gérer le dossier.
Les tensions persistent entre la Bolivie et le Chili, autour d'un différend frontalier. Le ministre bolivien des Affaires étrangères a ainsi réalisé une visite polémique sur le port d'Arica, qui est à la source de la discorde.
Le port se trouve au Chili et représente l'accès à la mer le plus direct de la Bolivie. La Paz a perdu cette partie littorale de son territoire à la fin du 19e siècle, mais réclame sa restitution devant la Cour de Justice internationale de La Haye. Et son ministre des Affaires étrangères a donc tenu à faire un coup en se rendant personnellement sur ce port, hier, relate le quotidien El Cambio. Le diplomate affirme que le Chili ne respecte pas le libre transit des marchandises boliviennes vers la mer, comme le garantit le traité de paix de 1904. De l'autre côté de la frontière, la colère gronde : le ministre chilien des Affaires étrangères assure, dans une interview au journal La Tercera, qu'« aucun gouvernement bolivien n'avait porté les relations entre les deux pays à un niveau aussi bas ». Ces relations sont pourtant très tendues depuis longtemps : les deux voisins ont coupé leurs relations diplomatiques en 1978 à cause de ce différend et même si les deux capitales ont annoncé l'année dernière qu'elles allaient les rétablir, les ambassades n'ont toujours pas ouvert.