A la Une: trois policiers tués lors d'une fusillade à Baton Rouge

Trois policiers ont été tués, trois autres blessés au cours d'une fusillade à Baton Rouge. Le tireur a lui aussi finalement été tué. Baton Rouge, c'est là que les dernières tensions avaient commencé il y a près de deux semaines, avec la mort d'un homme noir, tué par des policiers qui le croyaient armé. Une autre bavure à caractère raciste avait suivi, dans le Minnesota... Puis la fusillade de Dallas, qui avait coûté la vie à 5 policiers blancs, a davantage attisé les flammes.

Cette nouvelle fusillade risque de s'inviter dans la campagne, côté républicain notamment

 
« Les thèmes de sécurité entrent en piste », titre le New York Times, qui analyse à quel point les meurtres d'Afro-Américains par la police et les tueries des membres de force de l'ordre ces dernières semaines ont façonné le discours de la campagne présidentielle actuelle, et favorisé les orientations ultra-sécuritaires de Donald Trump.

Le candidat à l'investiture républicaine qui affirmait dimanche, après la tuerie de Baton Rouge, que les États-Unis ressemblaient à une « scène de crime divisée », insistant ainsi sur l'extrême méfiance qui règne entre communautés noires et forces de police. Rudolph Giuliani, l'ex-maire de New York connu pour ses positions sécuritaires sévères, sera d'ailleurs en tête d'affiche de la convention de Cleveland.

« Tout le monde est sur la brèche », confie un ancien élu de Baton Rouge, au New York Times. « Deux incidents en deux semaines dans la ville. La Nation est sous le choc. » ajoute-t-il. Un choc qu'essaiera sans aucun doute d'instrumentaliser le candidat Trump.

A Baton Rouge, les journaux locaux rendent hommage à ces trois agents de police tués

Le magazine de la ville The Advocate, publie les photos de leurs « héros », comme il les décrit en titre, abattu par un ancien militaire qui se réclame de la nation afro-américaine. Trois agents, dont un Afro-Américain justement. Montrell, Matthew, Brad, énumère le magazine de Baton Rouge, en détaillant leurs profils : « L'un avait été blessé en essayant de sauver un nourrisson enfermé dans un bâtiment en feu, un autre avait participé à l'arrestation d'un violeur en série et le troisième fut responsable dans une opération de l'armée en Irak ».

The Advocate publie leur photo et essaie ce lundi de remettre des visages et des actes derrière ces uniformes de police, pour tenter de colmater ces divisions.

Au Venezuela, les quotidiens relatent la folle migration de ce week-end : des dizaines de milliers de personnes qui se sont rendues en Colombie pour quelques heures afin de trouver des biens de première nécessité

« Près de 130 000 Vénézuéliens sont partis s'approvisionner », titre ce lundi le quotidien El Universal, qui publie une photo édifiante: des jeunes ainsi que de vieilles personnes qui marchent sur le pont frontalier, des seaux et sacs plastiques à la main ou reviennent, avec des cartons de vivres sur les épaules. Certains se sont mis à pleurer en arrivant en Colombie, décrit le journaliste du quotidien vénézuélien. Ils ont pris des photos avec les policiers et les ont remerciés de pouvoir se rendre dans ce pays voisin, le temps d'un week-end, quasiment un an après la fermeture de cette frontière par Caracas.

Les autorités en ont profité pour remplir elles-mêmes des « caravanes » de sucre et de farine, escortées par des forces de police. L'opposition est toutefois désolée de ce spectacle, raconte El Universal. « Le Venezuela a faim... Le régime ignore la marée de gens qui vont en Colombie chercher à manger. »

Enfin, au Brésil, les journaux détaillent les enquêtes qui sont menées sur les personnes qui cherchent à être accréditées pour les JO de Rio...
 
« Quatre personnes impliquées dans des activités terroristes ont demandé une accréditation », révèle le quotidien O Globo, revenant sur le renforcement des contrôles menés par les autorités et le Comité international olympique ces derniers jours. 36 autres font également l'objet d'alertes émises par différentes agences de renseignements. Impossible, pour des raisons de sécurité, de savoir de quelles nationalités sont toutes ces personnes et quel est leur degré de radicalisation, explique le journal de Rio. Mais ce qui est sûr, c'est que ces individus n'ont pas reçu ces accréditations.

En tout, 460 000 personnes ont demandé cette autorisation, donné autant à des journalistes qu'à des volontaires participant à l'organisation de ces JO. Ce qui est davantage que lors des Jeux de Londres ou de la Coupe du Monde de football brésilienne d'il y a deux ans. Le gouvernement agit de manière sommaire face à la crainte d'attentats : vendredi dernier, Brasilia a expulsé un Franco-Algérien, appelé Adlène Hicheur, chercheur en physique depuis trois ans dans le pays. Aucun détail n'a transpiré sur ce qui a entraîné cette décision soudaine. Tout ce que l'on sait, c'est qu'Adlène Hicheur avait été condamné en 2009 pour association de malfaiteurs avec une entreprise terroriste. Et avait purgé sa peine avant d'essayer de refaire sa vie au Brésil.

 

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