Avec notre correspondante à Bogota, Zoé Beri
C'est la guérilla qui a ouvert le bal. Un de ses commandants a commencé dès hier à accompagner toutes ses publications sur les réseaux sociaux du hashtag « dernier jour de la guerre en Colombie » (#UltimoDiaDeLaGuerra), devenu, depuis, viral.
Puis la présidence a officialisé la nouvelle : les armes se taisent en Colombie, pour la première fois en un demi-siècle. Le conflit, qui a tué au moins 220 000 personnes, et déplacé un habitant sur sept prend fin.
Ce jeudi, le chef de l'Etat Juan Manuel Santos et les représentants de la guérilla doivent signer l'armistice mais aussi annoncer les conditions du regroupement des guérilleros et de leur désarmement, sous la surveillance de l'ONU. « L’événement sera présidé par le président, le commandant des FARC Timoleón Jimenez, et par les pays garants de l’accord : pour Cuba, le président Raul Castro, et pour la Norvège, le ministre des Affaires étrangères Borge Brende », précise Marcela Durán, représentante de la délégation du gouvernement colombien. Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon doit aussi faire le déplacement.
Ces prochaines semaines, les négociateurs doivent préciser des points laissés en suspens au cours de ces trois ans et demi de négociations. Ils doivent aussi définir comment les Colombiens se prononceront sur ces accords. La présidence, elle, souhaite un référendum.
→ A (RE)LIRE : Notre revue de presse consacrée à cette signature
Ils doivent enfin fixer, les mécanismes de vérification du respect des accords. Autrement dit, les conversations continuent. Le pouvoir donne la date du 20 juillet, jour de la fête nationale colombienne pour la poignée de main finale. La guérilla préfère ne pas fixer d'échéances.