Au Venezuela, forte mobilisation pour valider les signatures pour le référendum révocatoire
C’est une mobilisation massive, titre le journal d’opposition El Nacional. Le facteur clé de ce succès, selon le quotidien, c’est l’organisation. En moyenne, les gens mettaient entre 30 et 45 secondes pour signer et laisser leur empreinte digitale, précise-t-il. Les fonctionnaires du Conseil national électoral ont même facilité le processus et la police nationale bolivarienne a sécurisé la zone dans le quartier de San Agustin, précise El Nacional. Ultimas Noticias, proche du gouvernement, annonce les chiffres de validation des signatures pour la première journée, un processus qui se tiendra jusqu’à vendredi. Le gouvernement a échoué à tenter de pénaliser le processus, il tente juste de le retarder, assène El Nacional dans un éditorial au vitriol contre les dirigeants chavistes.
Dès ce mardi la situation au Venezuela est examinée par l’OEA
Le Conseil permanent de l’Organisation des Etats américains doit entendre ce mardi la présentation de l’ancien chef de gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, à propos de la mission de médiation de l’UNASUR chargée de tenter un dialogue entre le gouvernement de Nicolas Maduro et l’opposition, explique Semana. Mais c’est surtout jeudi que le débat sera tendu. Le secrétaire général de l’OEA, Luis Almagro, détesté par Nicolas Maduro, avait invoqué, il y a un mois la charte démocratique de l’OEA, un mécanisme pour traiter des cas « d’altération de l’ordre démocratique ». Ce jeudi 23 juin, les représentants des 34 pays de l’OEA devront donner leur avis. Mais, indique Ultimas Noticias, le Venezuela a demandé que cette réunion soit annulée, car Luis Almagro utiliserait l’article 20 de la charte « de manière abusive ». « Personne ne veut exclure le Venezuela de l’OEA », assure Luis Almagro dans une interview à Tal Cual. Mais il faut un dialogue sur le fond de la crise au Venezuela pour tenter de trouver des solutions, a-t-il déclaré.
Aux Etats-Unis, le Sénat a finalement rejeté tout amendement sur le contrôle des armes
Le Sénat a échoué ce lundi à faire avancer quatre mesures destinées à faire baisser les ventes d’armes, se désole le New York Times. Huit jours après le massacre dans un club gay à Orlando qui a fait 49 morts et 53 blessés, perpétré par Omar Mateen qui avait fait l’objet d’enquêtes pour de possibles liens avec une entreprise terroriste, les républicains ont donc décidé de « protéger les droits des terroristes d’avoir des armes », renchérit le Washington Post.
Pourtant certains sénateurs républicains envisageaient un compromis…
Mais ils sont très minoritaires. Les mesures législatives n’auraient certes pas pu empêcher le massacre, car elles n’auraient pris effet que dans plusieurs mois, mais ce refus de les voter met en lumière une situation absurde, poursuit l’éditorialiste du Washington Post : les parlementaires savent depuis longtemps que les personnes suspectées de liens avec le terrorisme peuvent acheter des armes en toute légalité, et pourtant, la majorité républicaine refuse de régler ce problème, en mettant en avant le second amendement de façon jusqu’au-boutiste, par-dessus des considérations de sécurité nationale.
Ce lundi aurait pu être la meilleure chance d’empêcher les terroristes d’avoir des armes, mais la majorité républicaine a choisi de ne pas agir, renchérit le Miami Herald. Cette fin de non-recevoir donne une indication de la compétence de Washington pour continuer à ne rien faire, conclut le Washington Post.
En Colombie, le président Juan Manuel Santos a assuré que les discussions de paix s’achèveraient le 20 juillet prochain
« Le 20 juillet sera la date de la paix ? » s’interroge El Espectador. Alors qu’il avait dit qu’il ne fixerait plus de date butoir, voilà que Juan Manuel Santos annonce une nouvelle échéance. Une annonce qui intervient alors que ce mardi reprennent les négociations à La Havane avec pour objectif de concrétiser l’accord sur le cessez-le-feu bilatéral et définitif, souligne Semana.
Autres questions centrales à régler: celle des « zones de concentration des Farc » et de l’abandon des armes par les guérilléros. Les Farc réclament 69 zones de concentration alors que le gouvernement n’en veut que sept. Le site en ligne Las 2 Orillas publie un dossier spécial et la proposition médiane de la Fondation Paix et Réconciliation avec 32 zones de concentration.
Au Mexique, de violents affrontements avec la police lors de manifestations d’enseignants a fait plus de huit morts et une centaine de blessés
La question que se posent plusieurs quotidiens et sites en ligne : qui les a tués ? « Quien los mató? », se demande ainsi « Reporte Indigo ».
La version la plus facile, écrit l’éditorialiste de Milenio : qu’un groupe d’infiltrés a tiré dans le tas. Mais ces « combattants sociaux » comme on a voulu les présenter tirent des balles, assure-t-il. L’assassinat d’un journaliste qui couvrait les événements a endeuillé encore plus cette journée noire.
Plus prudent, Reporte Indigo écrit : la seule chose que nous sachions, c’est qu’il y a au moins huit morts, c’est tout. Une enquête est en cours indique Milenio, le procureur et la Commission nationale des droits de l’homme travaillent en étroite collaboration pour déterminer la responsabilité de ces actes.