Avec notre correspondant à Caracas, Julien Gonzalez
Devant l'école technique Don Bosco, à l'est de Caracas, les Vénézuéliens sont nombreux à patienter depuis 8 heures du matin pour valider leur signature. Pour Laura, cette longue file d'attente, c'est la preuve que le référendum révocatoire est une priorité pour beaucoup.
« Cela me fait plaisir tout ce monde, c'est une excellente nouvelle, se réjouit Laura. De même que les gens sont nombreux à faire la queue pour acheter à manger, aujourd'hui il y a beaucoup de monde pour exercer son droit et valider sa signature. Si je suis ici, c'est pour mes deux filles : je veux qu'elles puissent profiter d'un pays sûr et vivre bien comme dans n'importe quel autre pays au XXIe siècle. »
« Le résultat est là »
Alejandro avait signé il y a près de deux mois avec sa femme. Ce lundi, il est seul, la signature de son épouse a été rejetée, ce qui est le cas de beaucoup d'autres partisans du référendum. « Une absurdité du Conseil national électoral qui n'empêchera pas un référendum révocatoire cette année », selon lui.
« Dans toutes les familles que je connais, il y a de nombreux cas de signatures qui ont été exclues et je peux certifier qu'elles sont réelles. Le CNE triche. Je n'écarte pas qu'il y ait pu avoir quelques personnes qui ont signé avec la carte d'identité d'une autre. Mais c'est évident, il y a presque deux millions de personnes qui ont bien signé. Donc le résultat est là : les gens veulent un changement et ça c'est une réalité. »
Selon l'ex-candidat de l'opposition lors de la dernière élection présidentielle Henrique Capriles, plus de 70 000 signatures ont été validées à ce stade. Cette étape prendre fin vendredi.