Les deux gouvernements ont annoncé qu'ils allaient organiser une série de rencontres de haut niveau, qui commenceront par la visite du sous-secrétaire d'Etat américain Thomas Shannon au Vénezuela. Et le président Nicolas Maduro a déclaré, depuis Caracas, qu'il était disposé à mettre fin au froid diplomatiquequi dure depuis six ans entre les deux pays.
« Je suis prêt à désigner un nouvel ambassadeur à Washington, indique M. Maduro, et à réchauffer nos relations. Mais pour cela ils doivent nous respecter sur la base du droit international. Ils veulent dialoguer ? Je le veux aussi. »
Carence extrême
C'est la première fois depuis longtemps que le dirigeant chaviste sort de sa position isolationaliste. Son gouvernement a encore refusé lundi l'aide humanitaire proposée par l'Organisation des Etats américains alors que la population vénezuelienne souffre d'une inflation annuelle de 180% et vit dans un état de carence extrême.
Cela n'a pas empêché John Kerry de s'exprimer devant l'Organisation des Etats américains sur le référendum révocatoire qui vise le président vénézuelien, d'appeler Caracas à libérer les dirigeants politiques et à garantir la liberté d'expression. Son homologue a immédiatement rétorqué que les affaires du « Vénezuela sont gérées par les vénézuéliens ». La guerre des mots est donc, elle, loin d'être terminée.