Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Le premier appel n'a duré que 50 secondes : à 2h35, Omar Mateen déclare à la standardiste du 911, le service des urgences, qu'il est à Orlando et que c'est lui qui a tiré. Plus tard, il aura trois conversations avec un négociateur de la police, mêlant messages politiques et menaces : « l'Amérique doit cesser de bombarder l'Irak et la Syrie », dit-il ; « il y a une voiture piégée près du club », « j'ai une veste explosive sur moi comme en France ».
Selon Ron Hopper, agent du FBI, Mateen a fait ces déclarations d'une manière calme et réfléchie effrayante. « Le tueur de 49 personnes s'est identifié comme un soldat islamique qui a prêté allégeance à une organisation terroriste dont l'objectif est de tuer des Américains. Il ne représente pas la religion de l'islam, mais une vision déformée. »
Le FBI a expliqué que s'il avait censuré la première version, c'est qu'il ne voulait pas faire de publicité au groupe Etat islamique et à son chef Abou Bakr al-Baghdadi dont Omar Mateen se réclamait. Mais pour les républicains, ça n'était qu'un autre exemple de la timidité du gouvernement à parler d'un islam radical. Peu après, la transcription intégrale était publiée.