Aux Etats-Unis, les primaires touchent à leur fin et beaucoup de journaux s’interrogent sur la stratégie du candidat démocrate Bernie Sanders. Pourquoi Sanders ne jette-t-il pas l’éponge dès maintenant ? C’est le site d’information Politico qui pose cette question en Une. Le sénateur du Vermont a perdu l’avant-dernière primaire en Californie avec 13 points de retard sur Hillary Clinton, il n’a plus aucune chance d’obtenir la majorité de délégués nécessaire pour son investiture. Et pourtant, Bernie Sanders déclare haut et fort que le combat continu, écrit Politico qui s’interroge : « Ce qui est curieux, c’est que Sanders a gagné 23 primaires contre 33 remportées par Hillary Clinton, mais refuse de reconnaître sa défaite ».
« Cet homme reste tellement combatif que l’on pourrait très bien l’imaginer dénoncer l’élection de Clinton ou de Trump devant la Cour pénale internationale de La Haye, en la qualifiant de crime de guerre. En fait, ce qui distingue Bernie Sanders des autres candidats obsédés par leur ego, c’est son discours révolutionnaire. Lorsqu’il dit que le combat continue, il ne pense pas en termes de campagne présidentielle, il pense à l’éternité. Il se voit comme un révolutionnaire au service de l’histoire ». Mais attention, conclut Politico, « il se peut que Bernie Sanders finisse tout simplement comme la plus longue note de bas de page socialiste dans l’histoire des campagnes présidentielles aux Etats-Unis ».
Bernie Sanders ne concède pas sa défaite, mais adopte un ton plus conciliant: le sénateur du Vermont a affiché jeudi à la Maison Blanche sa volonté de travailler avec Hillary Clinton, après sa rencontre avec le président Barack Obama à la Maison Blanche. « Je suis impatient de la rencontrer prochainement pour voir comment nous pouvons travailler ensemble pour vaincre Donald Trump et créer un gouvernement qui nous représente tous », a-t-il déclaré à la sortie.
Les Etats-Unis et l’Union européenne critiquent l’annulation de l’élection présidentielle en Haïti
C’est à la Une du Miami Herald. « La décision des autorités électorales fait des vagues au sein de la communauté internationale », écrit le journal de Floride. Alors que l’Union européenne et les Etats-Unis expriment leurs réserves, l’Organisation des Etats américains soutient le processus électoral.
Le Miami Herald rappelle que ces trois donateurs avaient contribué au scrutin d’octobre dernier à hauteur de 100 millions de dollars. Et ils s’étaient félicités de l’issue du scrutin qui mettait face à face pour le second tour le candidat du gouvernement Jovenel Moïse et Jude Célestin, soutenu par l’opposition. Le problème c’est qu’il ne reste plus que 8 millions de dollars sur les 100 versés par les donateurs pour l’organisation des élections en Haïti, note le Miami Herald.
Pour l’instant, il n’est pas certain que la réaction négative de l’Union européenne et des Etats-Unis aura un impact sur le financement des nouvelles élections, conclut le journal de Floride.
Les Péruviens espéraient connaître ce jeudi le vainqueur de la présidentielle
Quatre jours après un scrutin exceptionnellement serré, l'ex-banquier de Wall Street Pedro Pablo Kuczynski semble l'avoir emporté de justesse sur Keiko Fujimori. Selon le dépouillement des bulletins qui touche à sa fin (99,99 %), M. Kuczynski, candidat de centre droit, obtient 50,115 % des suffrages contre 49,885 % pour sa rivale de droite, Keiko Fujimori.
La presse péruvienne titre sur la victoire de Pedro Pablo Kuczynski. PPK a gagné, titre La Republica, en ajoutant pour ceux qui auraient du mal à y croire : son triomphe ne fait plus de doute ! « On peut à présent dire que Pedro Pablo Kuczynski est notre président », renchérit Mercedes Araoz, candidate à la vice-présidence adjointe. « Au Pérou, les campagnes politiques sont des évènements uniques, imprévisibles, et sans aucun lien avec ce qui se passe ailleurs sur le continent », écrit le journal El Comercio. « Mais sur le fond, la dispute électorale se résume à un duel entre pro et anti –Fujimori. Et la bonne nouvelle », conclut le quotidien, « c’est que le Pérou a eu sa quatrième élection démocratique consécutive. Ce qui n’est pas une moindre chose. »
Au Brésil, un policier anti-corruption condamné pour corruption
C’est à lire dans O Globo. Connu comme « le Japonais de la Fédérale », Newton Ishii, d'origine japonaise et membre de la Police fédérale, est récemment devenu célèbre : on l’a vu sur toutes les images d'arrestations menées dans le cadre de l'enquête Lava Jato sur le scandale Pétrobras. Du coup, ce policier plutôt grisonnant, toujours en gilet pare-balle et lunettes de soleil, est devenu une vedette de la culture populaire. Il est le héros d’un roman érotique, les masques à son effigie se vendent comme des petits pains et une samba a été composée à sa gloire pour le dernier carnaval
Mais il se trouve que cette icône des Brésiliens, qui manifestaient pour la destitution de la présidente Dilma Rousseff, vient d’être condamné en appel à plus de quatre ans de prison. On l’accuse, selon son avocat, d’avoir trempé dans une affaire de contrebande à la frontière avec le Paraguay.