« Le triomphe et le fardeau de Hillary Clinton », titre d'ailleurs l'éditorialiste du New York Times. Beaucoup de la jeune génération d’Américains disent ne pas avoir confiance en elle, ou bien qu’elle représente un Washington déconnecté de leurs préoccupations.
« Ils ont soutenu Bernie Sanders et sa campagne en faveur de la santé, de l’éducation et des opportunités pour tous », rappelle-t-il. « Hillary Clinton devra y être attentive », prévient-il. « À moins qu’elle ne fasse un gros effort dans leur sens, les jeunes pourraient bouder l’élection du 8 novembre et rester chez eux ».
Pourquoi Hillary Clinton n’a pas réussi à séduire la jeune génération ?
Peut-être qu’ils estiment « que le combat principal doit se focaliser sur la montée de Donald Trump et de l’autoritarisme plutôt que sur une nouvelle ère du féminisme », fait remarquer l’éditorialiste du Washington Post. « Pour les électeurs de ma génération, le simple fait d’être une femme n’est pas suffisant, a fortiori si vous êtes blanche, sèche, riche et une Clinton ». Mais, rappelle-t-elle, lorsqu’elle était Première dame, « Hillary Clinton était critiquée pour être trop libérale », trop à gauche ! Et aujourd’hui, les jeunes la boudent, car « elle ne l’est pas assez ». La question de genre « compte pour nos parents, mais pour notre génération, ce n’est pas le cœur du problème », c’est pour cela que le fait que ce soit la première fois qu’une femme est investie par un grand parti « est accueilli par un bâillement collectif des jeunes générations ».
Autre difficulté pour Hillary Clinton, rappelle le New York Times : l’affaire des courriels qu’elle avait envoyés depuis sa messagerie personnelle alors qu’elle était secrétaire d’État. « À juste titre, Donald Trump a critiqué son silence, il serait temps qu’elle s’exprime clairement devant la presse », prévient l’éditorialiste.
Bernie Sanders veut absolument rester dans la course
« Le combat continue », titre Politico, montrant une photo de Bernie Sanders le poing levé en plein meeting. Il ne peut pas gagner, les jeux sont faits, mais il tient à rester dans la course jusqu’à la Convention en juillet. « Il entend continuer à se battre pour la justice sociale, économique, raciale et environnementale ». Et surtout il a insisté sur « la nécessité de barrer la route à Donald Trump ». Politico rappelle que Bernie Sanders doit rencontrer Barack Obama en personne ce mercredi 8 juin 2016.
Au Venezuela, l’opposition assure que le processus de ratification des signatures pour le référendum révocatoire va commencer
L’opposition vénézuélienne affirme avoir reçu le feu vert du CNE, le Conseil national électoral, pour démarrer le processus en vue du référendum révocatoire pour écourter le mandat de Nicolas Maduro. Selon El Tiempo, l’opposition vénézuélienne a obtenu la réponse qu’elle attendait. C’est ce qu’a annoncé Jesus Torrealba, le secrétaire exécutif de la MUD, la coalition de l’opposition.
« Nous avons les signatures ! Nous détenons six fois plus de signatures que celles nécessaires pour lancer le processus révocatoire. C’est-à-dire plus de 1,3 million signatures déclarées, aptes, valides, et comme vous le savez le Conseil national électoral n’en réclame que 195 721 ».
Mais le processus en vue d’un référendum révocatoire prendra du temps
Le processus n’est pas terminé, avertit El Tiempo, car le CNE exige que chaque votant « valide » personnellement sa signature, en la ratifiant avec ses empreintes digitales. Et aucune date n’a été validée pour le début de ce processus, indique El Nacional. Le CNE devrait annoncer les règles à suivre ce mercredi.
Le président Nicolas Maduro dans son émission hebdomadaire a déclaré que le référendum révocatoire, qui est selon lui une option, mais pas une obligation, ne serait pas abordé à la table de négociations internationale (pour le dialogue au Venezuela) initiée par l’Unasur, prévient Correo del Orinoco.
Enfin, au Brésil, le parquet a requis l’incarcération de plusieurs alliés du président par intérim Michel Temer
Ce sont quatre hauts responsables politiques qui sont visés par le procureur général Rodrigo Janot, rappelle O Globo. Ils sont accusés d’avoir tenté d’interférer dans l’enquête sur le scandale de corruption de Petrobras. Sont dans le collimateur, le président du Sénat Renan Calheiros, le président de l’Assemblée nationale Eduardo Cunha, le sénateur Romero Jucá, nommé ministre de la Planification et qui a démissionné quinze jours plus tard, et puis l’ancien président brésilien José Sarney, âgé de 86 ans, pour lequel le procureur a demandé l’arrêt domiciliaire.
Ce sera à la Cour Suprême de trancher, fait remarquer O Globo, mais l’étau se resserre sur Michel Temer. Le président par intérim subit même des pressions de sénateurs de son camp qui se disent indécis sur le vote concernant la destitution de Dilma Rousseff, annonce Folha de São Paulo.