Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
La semaine de Donald Trump fut épouvantable, peut-être la pire depuis le début d’une campagne étonnante, qui lui a peu à peu permis d’éliminer tous les autres candidats du camp républicain. Sa défunte université poursuivie par des dizaines d’anciens étudiants a fait la Une des journaux. Et ses propos racistes contre le juge chargé du dossier ont choqué jusqu’à ses plus fervents partisans dans l’establishment conservateur.
Un à un, une vingtaine d’élus ont dénoncé « un racisme de base », selon les mots du président de la Chambre des représentants. Le fils de Ronald Reagan a publiquement déclaré qu’il n’allait pas voter Donald Trump, à l’instar de l’ancien gouverneur de Californie, Arnold Schwarzenegger. Enfin, le chef de la majorité républicaine au Sénat a solennellement demandé au candidat de changer de ton.
Donald Trump a désormais un prompteur, comme un président
Sans doute pour toutes ces raisons, Donald Trump a prononcé mardi soir, depuis son fief de New York, un discours écrit sur prompteur, afin de ne pas déraper une nouvelle fois et d'éviter de prêter le flanc aux attaques de sa rivale. Un discours résolument offensif contre Hillary Clinton, désormais assurée d'obtenir l’investiture côté démocrate, et qui pourra ainsi mesurer à quoi s'attendre. Mais le milliardaire a également appelé les partisans de Bernie Sanders à le rejoindre.
« Je comprends mes responsabilités en tant que votre champion, et je ne vous laisserai jamais tomber, a promis M. Trump à la foule. A tous les électeurs de Bernie Sanders, qui sont perdus dans le froid à cause d’un système corrompu, nous vous accueillons les bras ouverts ! Les Clinton ont fait de la politique, de l’enrichissement personnel, un art à leur profit. Ils ont gagné des centaines de millions de dollars en vendant des accès privilégiés, des faveurs, des contrats gouvernementaux. »