Avec notre envoyée spéciale à San Diego, Anne-Marie Capomaccio
Plus que le développement d'un programme de politique internationale, Hillary Clinton s'est appliquée, au cours de cette intervention, à mettre en évidence, point par point, les dangers qui, selon elle, guettent l'Amérique en cas d'élection de Donald Trump.
L'ancienne secrétaire d'Etat a repris les déclarations du milliardaire sur l'OTAN dont il faut s'éloigner, l'accord sur le nucléaire iranien à renégocier ou le Japon qui aurait tort de ne pas développer l'arme nucléaire pour se défendre.
Hillary Clinton livre un diagnostic sans appel. « Les idées de Donald Trump ne sont pas simplement différentes, a déclaré la candidate démocrate. Elles sont dangereusement incohérentes. Et d'ailleurs ce ne sont pas vraiment des idées. Juste une série d'élucubrations. Il n'est tout simplement pas à la hauteur. »
« Aujourd'hui Donald Trump insulte la planète sur les réseaux sociaux, mais imaginez-le en possession du code nucléaire », a poursuivi Hillary Clinton devant un public conquis.
Erreur historique
« Moscou et Pekin envient notre réseau d’alliés dans le monde entier, car ils n’ont rien qui pourrait ressembler à un tel soutien, a ajouté la candidate démocrate. Ils adoreraient que nous élisions un président qui mine cette force. Si Donald réussit son affaire, ils vont faire la fête au Kremlin ».
« Et j’ajoute que je ne comprends pas l’étrange fascination de Donald pour les dictateurs et autres autocrates qui détestent l’Amérique, a-t-elle encore déclaré. Il a félicité la Chine pour le massacre de Tienanmen, il a dit que c’était un signe de force. Il a dit : "On doit reconnaitre que Kim Jong-un a bien joué en prenant le pouvoir en Corée du Nord". Ce qu’il a fait en assassinant tous ceux qui le menaçaient, y compris son oncle. Et il a dit que s’il devait noter le leadership de Poutine, il lui donnerait un A. Mais je vais laisser les psychiatres expliquer son attirance pour les tyrans ».
Le milliardaire a d'ailleurs réagi sur Twitter quelques secondes seulement après la fin du discours de la candidate par un laconique : « Mauvaise performance d'Hillary la malhonnête ».
La candidate a clos son intervention par une mise en garde : l'élection de Donald Trump, dit-elle, en faire le chef des armées serait une « erreur historique » pour les Etats-Unis.