Après dépouillement de 36,1% des bulletins de vote, l'ancien économiste de la Banque mondiale recueillait 50,58% des voix, contre 49,42% à sa rivale Keiko Fujimori, a annoncé la commission électorale ce lundi matin. Un score très serré qui reste à confirmer une fois les autres bulletins de vote dépouillés.
En fin de journée à Lima ce dimanche, une ambiance de fête prédominait dans les deux camps. « Nous n'avons pas dit notre dernier mot, nous restons positifs. Tous les candidats se sont unis contre une seule candidate (Keiko Fujimori), c'est lâche ! J'espère que les résultats officiels nous permettront de remonter », a déclaré à l'Agence France-Presse (AFP) Raul Moncada, un partisan de la fille de l'ex-président du Pérou (1990-2000).
Keiko Fujimori rattrapée in extremis
Après avoir fait la course en tête des sondages, Keiko Fujimori, 41 ans, candidate pour le parti Fuerza Popular, a été rattrapée ces derniers jours par son rival, surnommé « PPK ».
Au premier tour le 10 avril, Mme Fujimori avait raflé 39% des suffrages contre 21% pour M. Kuczynski. Mais depuis, ce dernier « recueille les votes anti-fujimorisme », explique Luis Benavente, directeur de l'institut de sondages Vox Populi.
Veronika Mendoza, parlementaire de gauche arrivée troisième (18,74%) au premier tour, a apporté à l'ex-banquier son soutien, pendant que des milliers de Péruviens manifestaient pour dire « non à Keiko ». La campagne a été émaillée d'accusations de corruption, de blanchiment d'argent et de trafic de drogue dans le camp Fujimori.
(Avec AFP)