Avec notre correspondant à Rio de Janeiro, François Cardona
Tout le Brésil l’attend depuis des mois, mais son arrivée s'inscrit dans un contexte plus mouvementé que prévu. La présidente brésilienne Dilma Rousseff reçoit la flamme olympique à Brasilia ce mardi.
Plus de 140 Brésiliens vont ensuite se relayer pour la porter jusqu’à l’Esplanade des ministères, le cœur du pouvoir politique brésilien. La flamme va ensuite traverser tout le pays.
Une arrivée triomphale du symbole olympique, alors que le Brésil traverse une crise politique sans précédent. La présidente risque d’être suspendue de ses fonctions dans moins de dix jours et la ville de Rio de Janeiro, qui accueillera les épreuves, a entamé une course contre-la-montre pour terminer les travaux d’infrastructure.
Le vélodrome n’est toujours pas prêt, ni la nouvelle ligne de métro qui doit relier le village olympique au reste de la ville. Elle ne sera inaugurée que quelques semaines avant la cérémonie d’ouverture.
Sans compter que l’arrivée de la flamme olympique est éclipsée par la suspension nationale de la messagerie WhatsApp, décidée par la justice brésilienne pour trois jours. Dans un communiqué, le tribunal explique que Facebook, propriétaire de l'application, n'a pas fourni d'informations sur une bande de trafiquants de drogue locale. Cent millions de personnes se voient donc privées de leur moyen de communication préféré, à moins de cent jours des JO.