A la Une: le Sénat brésilien se saisit de la procédure de destitution

C’est une nouvelle étape dans le processus de destitution dont la présidente Dilma Rousseff fait l’objet. Le Sénat brésilien a élu la commission spéciale chargée d'analyser la procédure de destitution. Cette commission est composée de 21 sénateurs. Ils disposent de dix jours pour recommander aux 81 sénateurs de poursuivre la procédure ou de la classer.

D’après le journal Estadao, une large majorité de ces 81 parlementaires, 50 en fait, serait en faveur de l’impeachment pour reprendre le terme utilisé par les Brésiliens eux-mêmes. Pour la Folha de Sao Paulo, Dilma Rousseff n’a aucune chance d’empêcher la première phase de la destitution qui l’écarterait du pouvoir pendant 180 jours.

Et celui qui assumerait dans ce cas les fonctions de la présidente, le vice-président Michel Temer, s’est exprimé sur la chaîne américaine CNN. Il récuse les accusations de Dilma Rousseff selon laquelle elle serait victime d’un coup d’Etat. La présidente brésilienne n’a cessé de marteler ce message dans la presse internationale. Du coup, le vice-président utilise la même stratégie - les interviews dans les médias étrangers – pour riposter aux accusations de la présidente. Michel Temer défend la légitimité de la procédure de destitution et promet de réunir toutes les forces politiques afin de constituer un gouvernement d’union nationale.

11 morts lors des travaux pour les JO de Rio
 
Le Brésil est donc préoccupé par la crise politique. Du coup, l’information concernant la mort de 11 ouvriers sur les chantiers liés aux JO de Rio passe presque inaperçue.Selon l'Inspection du travail de Rio, les ouvriers sont décédés entre janvier 2013 et mars 2016. La construction de la ligne 4 du métro de Rio a couté la vie à 4 personnes, rapporte le journal économique Valor. Réaction du consortium responsable des travaux : « Nous appliquons un règlement de sécurité très strict pour protéger les 7 000 employés qui travaillent sur ce chantier, qui est le plus grand chantier de transports en Amérique latine ». Contacté par le journal, la mairie de Rio de Janeiro n’a pas voulait faire de commentaire.
 
Le Venezuela proche de la faillite
 
Au Venezuela, la Cour suprême a fermé la porte à une éventuelle réduction de 6 à 4 ans du mandat du président Nicolas Maduro. Cette décision est un revers pour l’opposition, majoritaire au Parlement, qui fait tout pour pousser Nicolas Maduro vers la sortie. Le journal El Universal dénonce un gouvernement qui « ne cherche pas le bien-être de la majorité de la population mais veut protéger les intérêts de quelques personnes. Malgré l’échec de la recette socialiste, un échec perceptible à chaque coin de rue, le régime poursuit sa politique coûte que coûte ».

Dernier exemple en date, selon El Universal : « la Cour Suprême, une institution qui bénéficie d’un soutien populaire très faible, prend des décisions dans des domaines réservés aux institutions dont les membres sont élus démocratiquement ». A la crise politique s’ajoute la crise économique. Selon le journal chilien La Tercera, le Venezuela est proche de la faillite. Le journal cite un économiste du FMI qui prédit l’effondrement de l’économie d’ici 12 à 18 mois. L’institution financière table sur une inflation de 2 200 pour cent en 2017.

Suite des primaires aux Etats-Unis
 
On vote ce mardi 26 avril 2016 aux Etats-Unis, lors de 5 primaires démocrates et républicaines.Pour le Philadelphy Inquirer, journal de Pennsylvanie, on s’approche du Sprint final. Aucun doute, ces primaires permettront à Donald Trump et Hillary Clinton de « creuser leur avance », titre le Washington Post. Le journal canadien Le Devoir de son côté se demande si le pacte anti-Trump conclu entre les deux autres candidats républicains Ted Cruz et John Kasich pourra encore barrer la route au milliardaire.
 
Donald Trump fâché avec son nouveau conseiller 

Paul Manafort essaie de changer l’image du milliardaire dans les médias mais se heurte à la résistance de Donald Trump lui-même. C’est une information exclusive de Politico. D’après le site d’information, Paul Manafort veut donner à Donald Trump une aura plus présidentiable. Mais son client refuse de se plier aux règles du marketing politique et veut rester fidèle au culte de la personnalité qu’il a su créer autour de lui. En fait, d’après un responsable de l’équipe de campagne, Donald Trump ne supporte pas qu’on lui dise ce qu’il faut faire.

Lui veut continuer à passer sur les plateaux de télévision et dire ce qu’il envie de dire sans demander la permission de son conseiller. C’est typique de Trump, résume ce responsable de l’équipe de campagne : « Il n’a pas la moindre envie d’être formaté ». D’après Politico, le candidat serait déjà en train de réduire l’influence de son nouveau gourou en communication, Paul Manafort.

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