C’est un soutien plutôt symbolique, mais il est sans doute le bienvenu. En tout cas, c’est la première réaction d’une organisation internationale sur la crise politique qui secoue le Brésil actuellement.
Ernesto Samper, secrétaire générale de l’Unasur, donne le sentiment de l'organisation face à la situation : « Nous observons que la procédure judiciaire contre la présidente avance très rapidement », constate-t-il.
Et d'ajouter aussitôt : « Mais d’après nous, il n’existe aucune preuve de sa culpabilité. Le procès et l’éventuelle destitution - temporaire ou définitive - de la présidente serait un fait préoccupant pour toute la région. »
L’Unasur condamne donc la procédure. Mais contrairement à Dilma Rousseff, l’organisation ne la qualifie pas de « coup d’Etat ». La présidente brésilienne conteste l’accusation selon laquelle elle aurait maquillé des comptes publics.
Elle envisage de saisir une autre organisation régionale, le Mercosur, et de lui demander de suspendre le Brésil si le processus démocratique n'était pas respecté. Une façon de dire qu’elle se battra jusqu’au bout.
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