Le déplacement de la présidente brésilienne à New York suscite de fortes critiques de l’opposition qui crie déjà à la « manœuvre politique ». La presse conservatrice s'offusque également et accuse Dilma Rousseff d'outrepasser ses compétences en utilisant l’ONU pour défendre sa propre cause. Mais ce geste paraît plutôt symbolique et ne devrait pas avoir le moindre impact sur la suite de la procédure de destitution.
C'est en fait une Dilma Rousseff fragilisée qui se rend à New York. Une présidente qui a perdu ces derniers jours 9 des 32 ministres que compte son gouvernement. Et le poste de son chef de cabinet reste toujours vacant, car la justice doit encore valider la nomination de l'ancien président Lula.
Comble de l'ironie: pendant son absence, Dilma Rousseff doit laisser les clés de la présidence à celui qui fait tout pour la pousser dehors : Michel Temer, le vice-président, qui se prépare déjà à prendre les rênes du pays si la présidente est définitivement écartée du pouvoir.