Rio 2016: J-100 pour la délégation française

C'est face à la Tour Eiffel, au Palais de Chaillot, que les Bleus se sont rassemblés mercredi 27 avril à 100 jours de l'ouverture des premiers Jeux olympiques sud-américains à Rio au Brésil. Et ils ont tous hâte de vivre cet événement planétaire.

Depuis le Palais de Chaillot,

Rio de Janeiro n’a jamais paru aussi proche. A 100 jours de l’événement planétaire, plus d’une centaine d’athlètes français étaient réunis au Palais de Chaillot à Paris, face à la Tour Eiffel, symbole de la candidature parisienne pour les JO 2024.

Encore 100 jours d’entraînement !

Le colosse des tatamis Teddy Riner, qui aimerait être le porte-drapeau de la délégation tricolore, l'acrobate de la perche Renaud Lavillenie, ou encore la cycliste Pauline Ferrand-Prévot, tous avaient fait le déplacement. Alors que la flamme olympique est encore en Grèce, sur le point d'embarquer pour sa traversée de l'Atlantique vers le Brésil, les sportifs bleus sont impatients. La France pourrait envoyer près de 400 sportifs du côté de Copacabana. Ce qui serait un record, après les 325 Bleus de Londres.

Le gymnaste Samir Aït Saïd qui rentre de Rio et qui vient de qualifier l’équipe de France raconte un peu ému que « le compte à rebours est lancé » et qu’il va « compter les jours ». Il lui reste donc « 100 jours d’entraînement ». S'il sait qu’il sera au Brésil en août prochain, d’autres Bleussont encore en train de courir après la qualification.

Une journée particulière

De tous les athlètes présents au Palais de Chaillot, il y a de vieux briscards et de jeunes timides face à la presse venue en nombre. Avec déjà deux médailles d’or olympiques autour du cou (Pékin 2008 et Londres 2012), le handballeur Thierry Omeyer ne cache pas sa joie de faire partie de cette réunion d’athlètes. « Etre ici aujourd’hui, ça veut dire que les Jeux approchent et que l’on va très rapidement arriver dans la phase de préparation ». Rio, c’est le point d’orgue de sa carrière déjà bien remplie. « L'Expert » entrerait dans le cercle très fermé des athlètes français avec une troisième médaille d’or autour du cou.

Pour Denis Masseglia, président du Comité national olympique et sportif français, ce rendez-vous à 100 jours des JO représente le début de cette fameuse dernière ligne droite. « On a l’occasion de faire le point et on peut aborder par exemple la perspective des médailles ou encore de parler du dispositif pour les athlètes et les médias », raconte Denis Masseglia. A Londres en 2012, la France avait rapporté 11 médailles d’or.

« J-100, c’est comme une piqûre de rappel », commente le triathlète Vincent Luis qui est impressionné par la dimension médiatique qu’il y a autour de cet évènement. « C’est la course la plus importante de ma carrière et cette journée au Palais de Chaillot me donne un petit coup de pression. Mais c’est positif », avoue-t-il. Le triathlon n’est représenté aux JO que depuis Sydney en 2000 et la France n’a jamais obtenu de médaille.

« Dans 100 jours on sera à Rio »

« C’est à la fois excitant et effrayant d’être là. On se dit que dans 100 jours on sera à Rio », lance Pauline Ferrand-Prévot qui vise deux titres olympiques en cyclisme avec le vélo sur route et le VTT. Après quatre années de travail sans répit, la triple championne du monde, ainsi que tous les sportifs français présents, sont attendus cet été de l’autre côté de l’Atlantique pour l’apothéose de leur carrière.

« On se dit que c’est là, qu’il faut commencer à travailler les derniers réglages », se souvient Murielle Hurtis. Avec son éternel sourire aux lèvres et sa silhouette d’athlète, la championne du monde du relais 4 × 100 mètres en 2003 et médaillée de bronze aux JO d’Athènes a fermé le livre de sa vie de sportive l’année dernière. Aujourd’hui elle pense à ses premiers Jeux et à son arrivée au village olympique où elle avait les « yeux qui brillent » et voulait « tout découvrir ». C’est aussi ça les Jeux olympiques.

Partager :