Séisme en Equateur: les sinistrés dans l'attente d'hypothétiques secours

Le nombre des victimes du séisme du 16 avril dernier en Equateur continue de s'alourdir alors que les répliques -vendredi encore- gênent les secours et terrorisent les habitants. Selon un dernier bilan, plus de 600 personnes ont péri, 12 000 autres seraient blessées et il y aurait plus de 25 000 sans-abri. Les Nations unies ont lancé un appel aux dons pour venir en aide aux 700 000 personnes affectées par la catastrophe et on apprend ce samedi que la France a envoyé trente militaires de la Sécurité civile et une vingtaine de tonnes de matériel.

avec notre envoyé spécial dans les villes de Pedernales et El Carmen, Eric Samson

Ils agitent des cartons avec des messages qui répètent à l’infini : « Nous avons besoin d’aide ». Certains sont réfugiés sous des arbres, d’autres se sont installés avec leur famille sous un abribus, une bien maigre protection contre la pluie qui a pris le relais d’une semaine de chaleur torride.

« Je m’appelle Rosa Alvarado et on a besoin d’aide, interpelle une femme. Il nous faut des moustiquaires parce qu’il y a beaucoup d’insectes ici. A Pedernales, la contamination est trop forte pour les enfants. Ils pourraient tomber malade et on n’a pas d’argent. Ici il n’y a pas de docteur, de médicaments, de nourriture, on n’a plus rien ».

Hector Gómez lui aussi a tout perdu. Il serait bien resté devant sa maison détruite mais les autorités ont bloqué le centre-ville avec des barrières métalliques pour que les bulldozers puissent commencer à retirer les décombres et les derniers cadavres. Hector a choisi de ne pas trop s’éloigner de la ville où sont enterrés 28 ans de souvenirs. « On a cherché le meilleur endroit pour camper. Ici il n’y a pas d’arbres, de cables ou de poteaux qui pourraient tomber. On est huit familles, On est resté ensemble car depuis 28 ans on est amis et voisins ».

Ils sont encore des milliers à passer la nuit dehors, dans la boue, avec un matelas s’ils ont de la chance, des cartons pour les autres, regardant passer les camions d’aide humanitaire dont trop peu s’arrêtent pour les aider.

 

Partager :