Avec notre correspondant à Quito, Eric Sansom
Près d’un millier de secouristes internationaux sont sur place et de nouvelles équipes sont attendues, notamment du Panama. Nous sommes maintenant au-delà des 72h considérées comme la période la plus propice pour retrouver des survivants après le séisme, mais les familles de disparus demandent à ce que plus de temps soit accordé à la recherche.
Il y a eu un problème à Pedernales ce mardi, où des familles colombiennes ont protesté contre l’intervention trop rapide selon elles des bulldozers dans les ruines d’un hôtel où seraient enterrés leurs proches. Le ministre de l’Intérieur a promis d’enquêter.
On constate toujours une solidarité sans faille de la population. Il y a déjà trop de volontaires dans les zones dévastées. Tant de personnes de bonne volonté, mais qui n’étaient pas préparées et sont aujourd’hui plus un poids qu'une véritable aide.
Les convois protégés par la police se multiplient au fur et à mesure de la réouverture des routes. Ce sont d’abord les villes principales comme Manta, Portoviejo et Pedernales qui ont reçu de l’aide, puis les villes moyennes longtemps isolées comme Jama, Canoa. Reste aujourd’hui à atteindre les villages les plus isolés.
Quatre-vingt-quatre avions ont décollé entre dimanche et mercredi matin de l’aéroport de Tababela avec de l'aide humanitaire à bord.
Pedernales, tout un symbole
Pour la population, la zone territoriale touchée est très symbolique. L’Assemblée nationale équatorienne, en octobre 2010, a déclaré toute cette zone comme étant celle qui a donné son nom au pays. C’est en effet à Punta Palmar, juste au sud de Pedernales que la mission géodésique menée par le scientifique français Charles Marie de La Condamine a commencé à mesurer la latitude 0 – l’Equateur de notre planète. Que cette ville soit détruite à 70% touche la mémoire historique du pays.
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