Séisme en Equateur: certaines zones sinistrées se sentent oubliées

Trois jours après le séisme dévastateur qui a frappé l'Equateur, les secouristes gardent l'espoir de retrouver des survivants, et s'organisent pour venir en aide aux sinistrés souvent exaspérés par leur lenteur. Dans certaines zones isolées, beaucoup se sentent même délaissés par les autorités.

Avec notre envoyé spécial à Pédernales, Eric Samson

Au sud de Pédernales, les routes sont peu à peu rouvertes à la circulation. Dans les villes et villages de Canoa y Jama, les habitants comme Alexandra et Rosa n’en pouvaient plus d’attendre. « Personne n’est venu nous apporter un peu d’eau. On survit avec ce que nous donnent les voisins », déplorent-ils. « Pour les enfants, il faut du lait, des couches et des médecins », renchérit une autre habitante.

Dans tout le pays, la population est mobilisée. Les rayons des supermarchés ont été dévalisés et l’aide s’accumule un peu partout comme à l’université San Francisco de Quito. « Aujourd’hui on a récolté 230 cartons, hier plus de 350. La réaction des étudiants a été extraordinaire comme celle de tout le pays. En ce moment, par exemple, il y en a 70 qui sont à la chaîne pour charger un camion de vivres », explique Michael Valdivieso, le président du Conseil des étudiants.

Tous les dons sont ensuite classés par des organismes comme la Croix-Rouge. « On fait un kit par famille avec de l’eau, du riz, sucre, pâtes, de l’huile, des casseroles, des articles de nettoyage et des vêtements », explique Fausto Montenegro, volontaire à la Croix-Rouge. L’aide est ensuite envoyée dans les villes les plus touchées, sous la protection de la police.

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