Avec notre correspondante à Montréal, Pascale Guéricolas
Le gouvernement canadien a mis les bouchées doubles pour que 25 000 Syriens trouvent refuge au Canada, non pas fin décembre 2015 comme prévu initialement, mais fin février 2016.
Plus de la moitié des personnes accueillies jusqu'à présent font l'objet d'un parrainage par des amis, de la famille ou des organismes religieux. Leur installation, leur prise en charge dépendent donc de ces groupes, parfois submergés par l'ampleur de la tâche.
Par exemple, l'église syriaque de Montréal gère ainsi l'accueil de plusieurs centaines de personnes pour lesquelles il faut trouver des meubles, ou aider à l'inscription des enfants à l'école. Malgré la bonne volonté des bénévoles, les moyens logistiques manquent.
Les Syriens, pris en charge par l'Etat, prennent conscience de leur côté, de l'ampleur de la tâche pour s'intégrer dans un pays où il faut au minimum parler français ou anglais pour travailler et pouvoir s'intégrer.
Ces difficultés n'arrêtent pas le gouvernement canadien. Les autorités responsables évoquent le nombre de 12 000 autres réfugiés syriens à accueillir d'ici la fin de l'année.