La Constitution haïtienne, amendée en 2011, ne prévoit pas de cas de vacance du pouvoir. Pour y palier, un accord de dernière minute a été signé entre Michel Martelly et les présidents des deux chambres du Parlement haïtien.
Selon ce texte, l'Assemblée nationale dispose de cinq jours pour élire un président provisoire. Un laps de temps plutôt court : les candidats à ce poste peuvent se faire connaître à partir de ce lundi 8 février, mais les parlementaires doivent d'abord s'entendre sur les critères de recevabilité d'une candidature.
Une fois le nom du président intérimaire connu, un nouveau Premier ministre de consensus doit être confirmé. Sa mission: organiser le second tour des élections présidentielle et législatives partielles. Des scrutins qui devraient se tenir, selon l'accord signé samedi, le 24 avril prochain afin de pouvoir installer un nouveau président le 14 mai.
Ce calendrier est d'ores et déjà vivement critiqué par l'opposition. Elle y voit une tentative d'en finir coûte que coûte avec un processus électoral qu'elle qualifie de farce. Alors que les résultats du premier tour n'ont pas été vérifiés ce que l'opposition réclame pourtant depuis des mois.